Sermon du : 10.04.2020 prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Le Coronavirus et la situation mondiale

Sermon du vendredi 10 avril 2020, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak à Islamabad, Tilford. Après le Ta'awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Ces jours-ci la pandémie du Coronavirus et la situation du monde ont suscité l’inquiétude au sein de notre [communauté] et également chez les autres. Les gens [m’]écrivent pour exprimer leurs soucis en raison du fait que leurs proches et leurs bien-aimés sont souffrants, et ce quelle que soit la nature de leurs maladies. Cette situation a suscité de très grandes inquiétudes : même si [ces malades] sont affectés par d’autres maladies [on a peur] qu’ils ne soient victimes de cette épidémie en raison de leur faiblesse physique. Certains ahmadis en ont été atteints. En tout cas, une [grande] inquiétude s’est emparée du monde.

Un missionnaire m’a écrit ceci : « On ne comprend pas ce qui est arrivé et ce qui se passe. » Ses propos sont avérés. En vérité, on ne sait pas ce qu’il est advenu du monde. Mais dans le Saint Coran Allah déclare à propos de la situation contemporaine :

وَقَالَ الْإِنْسَانُ مَا لَهَا

C’est-à-dire que l’homme demandera : « Qu’est-ce qu’elle (la terre) a ? » En février 1920, soit environ cent ans de cela, Le Mouslih Maw’oud a évoqué les épidémies, les famines, les épreuves et les tempêtes en expliquant brièvement ce verset. Il a expliqué que dans le passé, [le monde] était frappé de rares épidémies ou de calamités, mais qu’à cette époque-ci, les vannes des épreuves ont été ouvertes [en grand].

Depuis plusieurs années, j’ai répété qu’après l’avènement du Messie Promis (a.s.) et depuis qu’il a averti le monde de ces calamités et de ces cataclysmes célestes, ces tempêtes et séismes ont pris de l’ampleur dans le monde : en général ceux-ci ont pour objectif d’avertir l’homme, afin qu’il s’acquitte de son devoir envers son Créateur et envers Ses créatures. En pareille situation nous devons nous prosterner davantage devant Dieu et avertir aussi le monde. Certaines maladies, épidémies ou tempêtes affectent tout naturellement tout le monde sans distinction. Le Mouslih Maw’oud (r.a.) affirme que, certes, certains malheurs ne nous concernent pas. Mais puisque nous vivons nous aussi en ce monde, les épidémies et les famines nous affectent dans une certaine mesure. C’est-à-dire nous en sommes victimes. Il est impossible que les communautés divines soient entièrement à l’abri de ces malheurs, car cela est contraire à la sagesse divine, explique le Mouslih Maw’oud (r.a.). Cependant le croyant traverse ces difficultés en se prosternant devant Allah et en Lui prouvant sa gratitude.

Tout comme je l’ai dit, durant ces jours, nous devons implorer Dieu à foison et quémander Sa miséricorde et Sa grâce. Plus qu’auparavant, tous les ahmadis doivent se prosterner devant Dieu. D’aucuns commentent que cette pandémie est un signe [divin] et qu’il n’est pas nécessaire de prendre des précautions ou de se faire traiter. Ils font des commentaires de ce genre dans le but de blesser les sentiments d’autrui. Nous ignorons s’il s’agit d’un signe [divin] ou pas. Mais, de manière générale, tout comme je viens de l’expliquer et comme je l’avais dit dans un de mes précédents sermons au début de cette pandémie, ces fléaux terrestres et célestes ont pris de l’ampleur après l’avènement du Messie Promis (a.s.). L’on peut certes faire ces déclarations générales ; mais personne n’a le droit de lier cela à l’épidémie de la peste ayant sévi à l’époque du Messie Promis (a.s.) ou d’affirmer, Dieu nous en préserve, que tout ahmadi victime de cette maladie ou qui en est décédé était faible dans sa foi. La peste est apparue en guise de signe en faveur de Messie Promis (a.s.), quoique le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait déclaré que tout [musulman] qui en décède est un martyr. Mais étant donné qu’il s’agissait d’un signe dont Dieu avait informé le Messie Promis (a.s.) expressément, celui-ci a annoncé qu’il s’agissait en effet d’un signe et a donné des directives à la Jama’at à cet égard. Ainsi cette épidémie de la peste qui avait sévi à l’époque du Messie Promis (a.s.) avait une importance particulière. Or, à l’époque le Messie Promis (a.s.) avait prodigué des conseils [à ce propos] à la Jama’at et avait demandé à Mufti Saheb d’annoncer ce qui suit dans les journaux : « Je prie beaucoup [qu’Allah] protège ma Jama’at [de la peste]. Cependant le Saint Coran annonce que lorsque frappe le courroux divin, les vertueux en sont aussi victimes à l’instar des pécheurs ; et que chacun sera jugé selon ses œuvres. »

Certainement, cela affectera aussi les vertueux. Comme l’a expliqué le Mouslih Maw’oud (r.a.), il s’agit d’une loi de la nature. Il ajoute : « La tempête de Noé avait affecté tout le monde. Évidemment, tout homme, femme et enfant n’étaient pas entièrement au courant de la déclaration de Noé et de ses arguments, mais ils ont [néanmoins] été victimes de la tempête. »

Il ajoute : « Toutes les victoires remportées lors du Jihad étaient des preuves de la véracité de l’islam. » Les compagnons avaient participé dans le Jihad en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et [ils] ont remporté des victoires. Il y a eu des Jihads à l’époque des Califes bien-guidés : [les musulmans] ont été vaincus dans certaines [batailles], mais ont été victorieux de manière générale. Il affirme : «… il s’agissait d’autant de signes en faveur de la véracité de l’islam. Or des musulmans aussi ont été tués à l’instar des mécréants. »

Les mécréants n’ont pas été les seuls tués. Ces Jihads servaient de signe ; or des musulmans aussi ont été tués : ces derniers ont reçu le titre de martyr.

Il ajoute : « La peste, de même, était un signe en faveur de notre véridicité. Il est possible que certains des nôtres tombent en martyrs [en étant victimes de cette épidémie]. En premier, acquittez-vous de vos devoirs envers Dieu. Purifiez votre âme de tout [mauvais] penchant. Ensuite, respectez vos devoirs envers votre prochain. Avec une foi sincère en Dieu, implorez-Le constamment en toute humilité. Ne laissez passer aucun jour où vous n’avez pas imploré Dieu les yeux en larmes. »

Ensuite il déclare : « Prenez aussi toutes les précautions nécessaires. Traitez avec une grande compassion celui qui, suite au décret divin, a été victime de la peste ainsi que [chacun de] ses proches. Offrez-lui toute aide nécessaire et faites de votre mieux pour le faire traiter. Or sachez que la sympathie ne signifie pas se laisser infecter par son souffle et ses vêtements contaminés. »

Certes, il faut faire montre de sympathie, mais il est important de prendre des précautions et se protéger.

Il ajoute : « Tentez de vous protéger de l’infection. » Il faut en tirer la leçon suivante : celui qui offre de l’aide [aux malades] doit prendre les précautions nécessaires. À titre d’exemple, on recommande le port des masques ces jours-ci et de prendre d’autres précautions. Il faudra respecter ces consignes. De même il faut éviter de visiter autrui sans aucune raison. L’État l’ayant interdit, il faudra suivre ses consignes. Ces jours-ci, ici au Royaume-Uni, en dépit de l’interdiction des autorités les gens se réunissent dans les parcs. L’État autorise uniquement la marche en plein air et non les pique-niques dans les parcs en groupes. Ceci est condamnable et l’État fait des rappels répétés à cet égard. Les gens s’y rendent en voiture. Or l’État stipule qu’il faut se rendre de chez soi à pied ou à bicyclette aux parcs pour ses exercices. S’y rendre en groupe en voiture est condamnable. Certaines mairies ont annoncé qu’elles fermeront [désormais] les parcs : on n’aura pas le droit de s’y rendre en voiture ou de s’y garer. En tout cas, les ahmadis doivent éviter pareilles actions. Ceux qui offrent leur aide, dont notamment les nombreux volontaires du Khouddam-oul-Ahmadiyya et les autres, doivent prendre toutes les précautions nécessaires et prier en offrant leur aide et éviter toute imprudence. Il ne faut pas se mettre en danger sans raison : ce serait de la sottise et non une preuve de courage. En un mot, il faut être extrêmement prudent.

Ensuite le Messie Promis (a.s.) de déclarer : « Celui qui, malheureusement, décède de cette maladie est un martyr. Sa dépouille ne nécessitera pas de Ghousl (bain rituel du mort) ou le port d’un linceul. »

Ainsi, celui qui mourrait de la peste à l’époque était enseveli à la manière d’un martyr. Ici l’État permet, dans une certaine mesure, le bain rituel du mort et permet aussi d’envelopper le défunt dans un linceul.

En raison de la gravité de la situation à son époque, le Messie Promis (a.s.) avait affirmé que ces dispositions n’étaient pas nécessaires.

Ensuite le Messie Promis (a.s.) avait mis beaucoup d’accent sur la propreté des maisons. Il avait donné des directives claires à ce sujet. Il a aussi recommandé : « Gardez vos vêtements propres ainsi que vos égouts. » Ici le système des égouts est souterrain. Ceci est très important dans les pays moins développés où les égouts sont en plein air : il faut les maintenir propres.

Le Messie Promis (a.s.) avait mis l’accent sur le point suivant : « Maintenir la propreté du cœur est la tâche la plus importante. Réconciliez-vous sincèrement avec Dieu. »

Ainsi donc, dans cette situation où tout le monde est affecté par cette pandémie – comme je l’ai dit on m’écrit à ce propos – il faudra être particulièrement vigilant quant à ces consignes. En pareille situation, n’oublions jamais que la voie de la prière est pour nous grande ouverte. Nous devons nous prosterner devant Dieu avec la conviction qu’Il nous a ouvert cette voie, et Il exauce les prières. Si on se prosterne devant Lui en toute sincérité Il exauce les supplications comme bon Lui semble. Priez pour vous-mêmes, pour ceux qui vous sont chers et vos proches, pour la Jama’at et pour l’humanité en général. En ce monde, beaucoup de gens, dont des ahmadis, ne disposent pas de moyens de protection, et n’ont pas accès aux soins, aux vivres. Qu’Allah leur accorde Sa miséricorde, à eux et à nous aussi. La Jama’at, en pareille situation, tente de fournir des vivres, etc., à tous les ahmadis. Cependant, il se peut qu’il y ait des manquements à cet égard. Voire nous tentons de fournir à ceux qui n’appartiennent pas à la Jama’at l’assistance médicale ou de la nourriture là où on en a besoin. Nous rendons ces services en toute abnégation étant mus par une sympathie sincère. Mais certains médias hostiles ou prétendus oulémas accusent les ahmadis de favoriser leurs efforts de Tabligh en fournissait ces vivres ou ces soins de santé. En tout cas, ces accusations ne nous affectent pas. Allah connaît nos intentions et nos sentiments. Je le répète : priez, priez et priez encore durant ces jours. Qu’Allah accorde Sa protection à chaque membre de la Jama’at et à la Communauté tout entière. Qu’Allah me permette à moi et à vous aussi de Le supplier et [qu’Il] exauce gracieusement [nos] prières.

Les entrepreneurs et autres commerçants ahmadis – j’aimerais le dire aux hommes d’affaires ahmadis – ne doivent pas tenter durant ces jours de faire des profits excessifs sur leurs produits. Au lieu de tenter de faire des profits démesurés – surtout sur des produits alimentaires ou de première nécessité – ils doivent faire un profit minimal sur leur vente. Ce sont des jours pour servir l’humanité : comme l’a expliqué le Messie Promis (a.s.) il faudra nourrir en soi la sympathie. Ce sont des jours pour servir son prochain et pour se rapprocher de Dieu par ce moyen. Qu’Allah permette à chacun de ces commerçants [et entrepreneurs] de mener leurs affaires en faisant montre de compassion au lieu de faire des profits exorbitants en cette situation.

Je voudrais à présent mentionner [quelques faits] sur le très respecté Nasir Saeed Saheb, un employé et serviteur très sincère de la communauté qui est décédé le 5 avril dernier.

C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Nasir Saeed Saheb est né en 1951 dans le village de Daska dans la province de Sialkot dans la maison de Taj Din Saheb, qui était son père. Il était ahmadi de naissance. Il n’avait pas fait de grandes études : il s’était arrêté à la huitième classe. Ensuite en 1973, il a été engagé comme garde-du-corps de la Hifazat-e-Khas (protection rapprochée) sous l’égide de la Nazarat Oumour-e-‘Ammah. En 1985, il a été affecté à Londres, soit deux ans après l’émigration du quatrième Calife de Rabwah. En fait, il me semble que le Calife avait émigré en avril 1984. Le défunt n’a pas cessé de servir la communauté. En tout cas, il a été affecté à Londres en 1985 où il a continué de servir [la Communauté]. En accord aux règles, vu son âge, il a pris sa retraite en octobre 2010. Toutefois, il n’a pas cessé de servir après sa retraite. Par la grâce d’Allah, il a continuellement été de service depuis l’époque du troisième Calife jusqu’à mon Califat.

Nasir Saeed Saheb possédait de nombreuses qualités louables. Il accomplissait son devoir en toute honnêteté et avec assiduité. Il éprouvait un amour sincère pour le Califat de la Jama’at Ahmadiyya. Il laisse derrière lui son épouse, Kulsoom Saheba, et un fils, Khalid Saeed, ainsi que les enfants de celui-ci. Khalid Saeed sert au sein de la Hifazat-e-Khas à titre bénévole. Qu’Allah fasse qu’il soit aussi fidèle que son père et qu’Il lui permette de suivre sa voie. Qu’Il accorde aussi de la patience et de la persévérance à l’épouse du défunt.

Mahmood Saheb, un cousin du défunt de Rabwah, servait naguère dans l’armée. Il a le même âge que le défunt et relate que les parents de celui-ci lui avaient demandé de s’enrôler dans l’armée ou de trouver un autre emploi. Le défunt avait répondu qu’il travaillerait pour la Jama’at ou s’occuperait de son petit terrain agricole. Par la suite, comme je l’ai dit, il a commencé à servir la Jama’at.

Un autre parent relate qu’envers tous ses proches il était d’une affectuosité et d’une sincérité infinies. Il aidait secrètement nombre de proches qui étaient dans le besoin.

Shakoor Saheb, un membre du personnel de la Hifazat-e-Khas de Rabwah, raconte : « De 1990 jusqu’en 1998, j’ai eu l’occasion de servir à Londres en compagnie de Nasir Saeed Saheb : j’avais constaté qu’il était toujours fidèle envers le Califat et obéissant et très honnête dans l’exercice de ses fonctions. Il venait toujours à son poste en avance. S’il y avait un message confidentiel à faire passer il ne le divulguait pas [à une tierce personne] et il encourageait aussi ses compagnons à en faire de même. Jamais il ne dévoilait de telles informations à ses collègues.

Le Major Mahmood Saheb, responsable du Hifazat-e-Khas, relate : « Nasir Saeed était un employé très fidèle. Son âme était entièrement dévouée au Califat de la Jama’at Ahmadiyya et exempte de tout intérêt pour le matérialisme. Son objectif était de servir la religion : il n’entretenait jamais d’autres intentions. Son seul désir était de mourir sur le seuil du Califat et il l’a démontré par ses actes. Il avait un grand sens de l’hospitalité et était exemplaire à cet égard. Il honorait tout le monde petit et grand et avait un grand respect pour ses supérieurs. Il ne s’était jamais plaint et obéissait à tout ordre. Il était un Waqif-e-Zindagi exemplaire. » C’est là une vérité : il a servi en toute abnégation.

Haroon, un étudiant de la Jamia Ahmadiyya d’Allemagne, relate que le défunt était très apte à réconcilier ceux entre qui il y avait des différends. Il relate : « J’ai demandé au défunt s’il partait quelque part pour ses vacances. Il m’a répondu : « Servir le Calife et être présent là où il se trouve constitue les vacances d’un Waqif-e-Zindagi. Il ne doit pas avoir d’autres objectifs. »

Beaucoup de gens ont évoqué ses qualités, son sens de l’hospitalité, sa bonne humeur et son affection. Certes il n’occupait pas un poste élevé au sein de la Jama’at mais en dépit de son simple état de service il était aimé de tous et conquérait le cœur de toute personne qu’il rencontrait.

Naseer Bajwa d’Allemagne relate que le défunt possédait des qualités très louables. Il voulait le meilleur pour tout un chacun et il était toujours prêt à aider tout le monde : il tirait un grand plaisir et une grande sérénité du service d’autrui. »

Syed Owais, un Khadim des Etats-Unis, a aussi fait part de ses pensées. Les gens des quatre coins du monde ont écrit à son sujet et il est impossible de tout mentionner ici. Il relate : « Lorsque le défunt se rendait aux Etats-Unis, il faisait montre d’une grande affection. Je n’ai jamais vu des traces de fatigue sur son visage. Il rencontrait très affectueusement les Khouddam et il leur prodiguait des conseils avec beaucoup d’amour. Il tentait de les encourager. C’était là une de ses grandes qualités. »

Feroz Alam Saheb écrit que le défunt possédait d’innombrables qualités des plus louables. Il était humble et doué d’un grand sens de l’hospitalité dont il a bénéficié lorsqu’il était seul ici. Il a aussi évoqué ses actes d’adoration. Il ajoute : « Lorsque le quatrième Calife était malade, le défunt implorait Dieu avec beaucoup de ferveur durant ses prières de Tahajjoud.

HasanatSaheb, l’ancien président du Khouddam-oul-Ahmadiyya d’Allemagne et Waqif-e-Zindagi relate que la sincérité du défunt, sa passion à servir et sa fidélité envers le Califat suscitaient toujours de l’admiration. « D’une part, il faisait montre d’une extrême simplicité et d’autre part il y avait en lui une sagesse profonde. »

Il ajoute : « J’ai eu l’occasion de beaucoup apprendre du défunt en tant que président du Khouddam-oul-Ahmadiyya. Jamais il n’a fait part [de sa différence en raison de] son état de santé ou de son âge. Il accomplissait son devoir comme les autres jeunes. J’ai constaté souvent qu’il ne tolérait pas de traitement préférentiel en raison de son âge. » C’est-à-dire qu’il travaillerait comme les autres Khouddam qui assurent la sécurité. Il honorait ses subalternes et les traitait avec amour. »

[Hasanat Saheb] continue : « Nous étions très embarrassés par son traitement. Il encourageait les Khouddam qui étaient de service. » Il fait aussi une remarque excellente : « Les gens forment les jeunes par la parole et des camps d’entraînement. Or le défunt entraînait les autres à servir en toute abnégation, avec intelligence, sincéritéet des prières. Il demandait tout le temps de prier qu’il puisse connaître une bonne fin. »

Khalid Ahmad, du bureau russophone, explique, en sus des points mentionnés par les autres, que le défunt aidait les démunis discrètement et il encourageait constamment de nombreux membres de la Jama’at qui sont aisés financièrement à aider leurs frères et sœurs en difficulté. »

Son sens de l’hospitalité était une de ses qualités notables. Durant les jours de la Jalsa, cette qualité atteignait son sommet. Il avait un profond respect pour les visiteurs qui venaient à la Jalsa. Matin et soir, il invitait chez luides invités du centre ou d’autres pays pour les entretenir et leur offrir un repas des plus copieux. Il offrait à chaque invité un tapis de prière [utilisé par le Calife] dans la mosquée.

Athar Zubair, qui réside en Allemagne, écrit : « Le défunt avait une relation particulière de fidélité avec le Califat. C’était une personne très sincère : la gentillesse et la douceur transparaissaient de ses paroles. J’ai remarqué à maintes reprises que quand quelqu’un était en retard pour le remplacer à son poste, il ne se plaignait pas, mais remerciait Allah d’avoir obtenu plus de temps pour servir le Calife. Il se tenait toujours prêt à servir à son poste. Même lorsqu’il était malade, il ne souhaitait pas être relevé plus tôt de son poste. » J’ai même entendu que ces derniers jours, lorsqu’il était malade, il demandait l’heure à son fils, et (lorsque l’heure de sa prise de poste était passée) il disait : « Cela signifie donc que mon tour de poste est passé. Aujourd’hui je ne pourrais me rendre à mon poste pour servir. » Même lorsqu’il était extrêmement malade, il souhaitait venir servir.

Mme Hamda Rashid, qui réside ici, écrit : « Le défunt était une personne très aimante, qui motivait les autres, et qui était pieuse. C’était un exemple à suivre pour les Khouddam. Il remplissait ses responsabilités avec dévouement, efforts et enthousiasme. Il avait un grand amour pour le Califat. Il attirait toujours l’attention des Khouddam vers le fait de servir le Calife avec amour, et de donner préséance à cela sur toute autre chose. »

Syed Taha Nour qui est missionnaire en Indonésie écrit : « À chaque fois que je le rencontrais, il me parlait de l’Indonésie, et mentionnait les anecdotes de son voyage en Indonésie lorsqu’il avait accompagné le quatrième Calife en 2000. » Il ajoute : « Une fois, il était venu ici à la mosquée, et comme à l’époque il n’y avait pas de possibilité pour faire laver son linge, je lui avais proposé qu’il me le donne afin que je puisse faire laver son linge à l’extérieur. Mais lui-même ainsi que celui qui l’accompagnait me dirent qu’ils lavaient eux-mêmes leur linge, et ajouta : « Nous sommes des serviteurs ; nous ne demandons pas aux autres de laver notre linge. » Même après que j’eus lourdement insisté, il ne me donna pas son linge. »

Cette anecdote peut paraître insignifiante, mais de celle-ci on se rend compte du véritable état d’âme d’un Waqif-e-Zindagi, et c’est ainsi que doit être son comportement. Les jeunes peuvent également s’en inspirer.

Adnan Zafar, ancien secrétaire des Khouddam de la région Muqami, écrit : « Il attirait particulièrement notre attention sur le fait de servir bénévolement. » Il a également ajouté qu’il se souciait également [de savoir] si tout le monde avait bien pris le temps de manger pendant la durée de service. Il a écrit : « C’est lui qui m’a appris les étiquettes de respect du Califat. Il m’a expliqué les moyens de fortifier ma relation avec le Califat. C’était une personnalité qui était très prévoyante. À chaque fois qu’on lui demandait conseil, il s’avérait être profitable. »

Athar Ahmed, bénévole dans la Hifazat-e-Khas (équipe de sécurité rapprochée), écrit : « J’ai servi pendant neuf ans, l’an 2011 à 2020. Je faisais partie de l’équipe de sécurité, et ainsi j’ai également eu l’opportunité de servir dans la Hifazat-e-Khas. » Athar Ahmed a demandé une fois à Nasir Sayyed : « Vous avez eu l’opportunité de servir trois Califes pendant quarante-huit ans. Pouvez-vous me prodiguer des conseils afin que je puisse servir comme vous. » Il m’a répondu : « Ici, il faut garder ses yeux ouverts, ses oreilles attentives, et sa langue liée, et faire des supplications. » » Ce conseil est important pour tous les Waqifin-e-Zindagi, ainsi que pour chaque travailleur et titulaire de poste de la communauté. C’est un conseil très utile. Ensuite il a ajouté : « Les personnes qui servaient à ses côtés l’appelaient « Lala Ji », c’est en servant aux côtés de « Lala Ji » qu’on a compris que lorsqu’un supérieur donne des ordres, alors il faut le mettre en application tel quel. Il agissait lui-même de cette sorte et demandait également aux autres d’en faire de même, en ordonnant d’y obéir tel quel. Il ne rajoutait pas sa couche d’interprétation personnelle, en disant qu’on pourrait le faire comme ceci ou comme cela. »

Il a ajouté : « Il faisait exactement ce qui lui était commandé, et de la façon dont il lui était ordonné, et il attendait de notre part qu’on en fasse de même. Et lorsqu’on lui disait que tel superviseur le met en application d’une autre manière, il répondait : « J’ignore comment il fait, je vais le mettre en application tel qui me l’a été ordonné. » Et il a ajouté : « Il demandait particulièrement de faire des supplications pour lui pour que tant qu’il soit en vie, il puisse continuer à marcher et à se mouvoir, qu’il quitte ce monde dans cet état, et qu’il ne dépende de personne. » Allah l’Exalté a accepté sa supplication. Qu’Allah fasse preuve de pardon à l’égard du défunt, qu’Il exalte son rang, qu’Il accorde également une vie pleine de santé à son épouse, et qu’Il lui permette également de faire preuve de patience et de courage. Comme je l’avais mentionné précédemment, qu’Allah permette également à son fils de rester attaché avec le Califat et la communauté, ainsi qu’à sa progéniture.

Je le connais depuis l’époque où il était venu à Rabwah pour servir la communauté. Tout ce que les gens ont écrit à son sujet est vrai. Il servait de façon totalement désintéressée, et faisait preuve d’une obéissance indéfectible. Il est décédé à une période où beaucoup de gens ne peuvent participer à sa prière funéraire. Il souffrait d’une maladie cardiovasculaire depuis quelque temps, il avait également subi une angioplastie. Il est tombé malade il y a quelques jours, il s’est rendu à l’hôpital et a été hospitalisé. Les médecins ont annoncé qu’il a eu une crise cardiaque très grave, et par la suite ils ont informé qu’il avait également contracté le virus. Allah sait mieux d’où il l’a attrapé, s’il l’a contracté avant d’être hospitalisé ou durant son séjour à l’hôpital au vu de la situation actuelle. Il est resté hospitalisé pendant quelques jours, et ensuite il s’est présenté auprès de son Seigneur.

En fonction des restrictions gouvernementales, il n’est pas possible de transporter son corps jusqu’ici, et mis à part les proches, les gens ne peuvent pas participer à la prière funéraire. La règle exige que la prière funéraire soit faite au salon funéraire ou bien dans le cimetière. En fonction de la situation actuelle, je vais diriger sa prière funéraire en l’absence du corps plus tard à un autre moment, Incha Allah. Comme je l’ai mentionné, de très nombreuses personnes m’ont écrit ont fait part de ses qualités, et tout ce qui a été écrit est avéré. Il possédait vraiment toutes ces qualités. Comme je l’ai mentionné, il a quitté son monde en servant et accomplissant son devoir avec fidélité. Il a tenu toutes les promesses qu’il avait faites avec Allah le Très-Haut : c’est ce que nous avons témoigné durant son vivant. Pour cette raison, il fait partie des personnes au sujet desquelles le Messie Promis (a.s.) a déclaré qu’elles sont des martyrs. Qu’Allah le compte parmi eux, et qu’Il fasse également preuve de miséricorde et de pardon à l’égard des ahmadis qui sont décédés en raison de cette maladie. Allah connaît mieux l’état de chaque personne. Nous prions quant à nous que chacun puisse profiter de la grâce et du pardon d’Allah l’Exalté.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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