« Le grand amour » et le partenaire de vie « parfait »… ?
Amer Safir, Londres, Royaume-Uni, Review of Religions (Revue des Religions), le 8 avril 2020
Certains le découvrent au collège ou à l’université. Pour beaucoup, il arrive après des années passées sur des sites de rencontres en ligne. Pour d’autres, il fait suite à la suggestion d’un parent ou d’un ami.
Une chose est sûre : trouver le grand amour est aussi important dans nos vies aujourd’hui qu’il l’était dans le passé. La recherche d’un partenaire de vie parfait est au cœur des objectifs de la plupart des gens. Et une fois que l’on trouve le match parfait, les hauts et les bas au sein de nos relations consomment une grande partie de notre énergie et de nos émotions. Il n’est pas étonnant que la majorité des fictions, des films, des chansons et des émissions de télévision tournent autour des thèmes de l’amour et des relations amoureuses.
Mais comment trouver notre âme sœur – celle avec qui nous pouvons profondément nous unir et passer le reste de notre vie avec bonheur ?
De toute évidence, la manière dont nous cherchons le véritable amour varie énormément, selon notre passé, notre culture, notre religion ou notre éducation.
Ici, dans le monde occidental – et de plus en plus dans les sociétés plus traditionnelles – la scène des rencontres a évolué à notre époque de haute technologie, les rencontres en ligne devenant monnaie courante. Au Royaume-Uni, plus de 7 millions de personnes sont inscrites sur des sites de rencontres et on estime qu’une relation sur trois commence en ligne. Aux États-Unis, 40 millions de personnes utiliseraient des sites de rencontres.
En revanche, dans les communautés musulmanes, parents ou amis suggèrent souvent un partenaire approprié pour les mariages arrangés. Il ne faut pas confondre ceci avec les « mariages forcés », dans lesquels les jeunes couples n’ont pas le choix. Je me réfère ici à ces millions de mariages où les parents, les aînés ou les amis, connaissant bien la personne et ayant de l’expérience dans la vie, jouent un rôle en aidant à suggérer un mariage approprié et où, en fin de compte, le couple est le décideur et fait son choix sans contrainte. S’ils sont tous les deux d’accord, le couple se lance dans une relation qui ne commence vraiment qu’après avoir été officiellement uni lors d’une cérémonie de mariage. Ce n’est pas le cas dans les communautés musulmanes uniquement mais dans de nombreuses sociétés hindoues et sikhs, les amis et la famille jouant un rôle de premier plan pour mettre des couples en relation.
Il fut un temps en Occident où il était de coutume pour le prétendant masculin de demander au père la main de sa fille. Fait intéressant, selon une enquête de 2016, 77% des hommes aux États-Unis ont demandé la permission de se marier au père ou aux parents de la fille. Bien que cela indique que la tradition est apparemment bien vivante en Occident, a-t-elle quelque part la même signification que par le passé, au-delà d’être une formalité ? Pour les couples occidentaux qui apprécient cette coutume, cela démontrerait que l’influence des parents dans les relations de leurs enfants ne concerne pas que les communautés musulmanes.
Rencontre
En se rencontrant, le couple développe une attraction et un lien relationnel se crée très tôt, peut-être même un « coup de foudre ».
La relation se développe ensuite au fil du temps. Parfois, les partenaires choisissent d’emménager les uns avec les autres et de vivre ensemble avant de s’engager officiellement l’un envers l’autre. Les couples ont souvent des enfants ensemble. Ils peuvent éventuellement prendre la décision de se marier, mais bien sûr, tout le monde ne choisit pas de le faire. En Europe occidentale, les taux de mariage baissent et le fait d’avoir des enfants hors mariage est en augmentation constante. Ces taux contrastent avec ceux d’ailleurs ; par exemple, avec ceux de nombreuses communautés chrétiennes traditionnelles aux États-Unis ainsi qu’en Amérique du Sud. Cependant, ce qu’il est important de noter, c’est que généralement lorsque le mariage a lieu après être sortis ensemble, le couple est généralement déjà profondément investi dans leur relation.
Matchmaking musulman
D’un autre côté, dans le modèle du mariage arrangé, le couple ne se connaît généralement pas très bien au départ. Les « matches » sont suggérés en fonction des intérêts mutuels, et les deux personnes ont le dernier mot quant à la personne proposée comme partenaire. Bien qu’ils peuvent se rencontrer et se parler dans un environnement approprié avant le mariage, dans un cas comme celui-ci ils apprennent vraiment à se connaître après le mariage. Alors que le couple peut se comprendre dans une certaine mesure avant le mariage, la relation prend son envol après le mariage et la relation semble donc se développer progressivement. Dans son livre « Matrimonial Issues and Their Solutions » (Problèmes matrimoniaux et leurs solutions), Hazrat Mirza Masroor Ahmad(atba), le Chef mondial de la Communauté musulmane Ahmadiyya, décrit de manière très éloquente et complète la façon de faire des rencontres dans l’Islam. Les mariages arrangés ne se basent pas uniquement sur la chance et sur la détermination des partenaires potentiels. La spiritualité a également un grand rôle à jouer. De plus, un contrôle raisonnable est exercé pour que le couple se découvre et que les amis et la famille donnent leur avis dans le meilleur intérêt du couple. Ensuite, les personnes dans le couple s’engagent dans une prière sérieuse qui consiste à supplier Dieu afin qu’Il les aident à décider si c’est le partenaire idéal auprès de qui passer le reste de sa vie.
Beaucoup font des rêves qu’ils interprètent ensuite comme un signe positif ou négatif pour s’engager. Cependant, il n’est pas dit que tous verront en rêve la voie à suivre. Parfois, un sentiment surgit dans le cœur en réponse à leurs prières. En tout cas, la connexion avec Dieu est une pierre angulaire de des relations entre les couples dans l’Islam. Comme l’explique Sa Sainteté dans son livre, lors du Nikah islamique ou de l’annonce du mariage, des versets du Coran qui mentionnent la droiture et la crainte de Dieu sont récités à cinq reprises. Si les membres du couple se souviennent toujours que Dieu veille sur eux, ils ne feront jamais rien pour se blesser et sera toujours honnête l’un envers l’autre. En outre, les enseignements de l’Islam mettent l’accent sur la manière dont les maris et les épouses doivent se traiter mutuellement avec beaucoup d’amour, de pardon et de gentillesse. Il a été rapporté que le Saint Prophète(saw), fondateur de l’Islam, a déclaré : « le meilleur parmi vous est celui qui est le meilleur pour sa femme. »
L’objectif
Mon sujet d’intérêt ici est de savoir comment le concept du « véritable amour » s’inscrit dans ces différents cadres des affaires de cœur – d’un côté les rencontres et les mariages d’amour – et de l’autre, les mariages arrangés. Je voulais explorer comment le « vrai amour » est mesuré par ces traditions différentes. C’était fascinant pour moi qu’il y ait un tel contraste dans la compréhension de la nature même de l’amour.
Pour comprendre la philosophie de la recherche du grand amour en Islam, j’ai été profondément honoré et privilégié d’avoir eu l’occasion de poser ces questions à Hadhrat Mirza Masroor Ahmad(atba), Chef mondial de la Communauté musulmane Ahmadiyya et cinquième Calife du Messie Promisas. La Communauté Musulmane Ahmadiyya pense que son fondateur, Hadhrat Mirza Ghulam Ahmadas, était le Messie Promis et Mahdi attendu par les adeptes de toutes les religions.
Dernièrement, nous avons publié dans The Review of Religions (La Revue des Religions) des entretiens incroyablement perspicaces de Hadhrat Mirza Masroor Ahmad(atba) sur des sujets comme le cannabis, la santé mentale et l’interdiction du hijab dans les écoles, qui offrent une perspective vraiment unique sur ces questions d’actualité. Ce qui est remarquable, c’est la manière dont le Calife combine une très vaste gamme de connaissances spirituelles avec la logique et la rationalité.
The Review of Religions (La Revue des Religions) est infiniment reconnaissante au Calife d’avoir pris de son emploi du temps très chargé une bonne partie de son temps précieux pour nous éclairer sur cette question très pertinente. Nous espérons que les lecteurs bénéficieront énormément de ses réponses.
Entretien avec Hadhrat Mizra Masroor Ahmad(atba), Chef mondial de la Communauté musulmane Ahmadiyya
Amer Safir : Votre Sainteté, j’ai lu votre livre « Questions matrimoniales et leurs solutions » et pris des notes détaillées. Vous avez couvert le sujet du mariage et des relations dans l’Islam de manière extrêmement détaillée. Votre Sainteté couvre trois catégories – la spiritualité, reflétée par ce que Sa Sainteté a dit qu’au moment de l’annonce du mariage islamique, le verset coranique sur la justice est récité et que le couple devrait toujours veiller à maintenir leur connexion avec leur Créateur. Deuxièmement, votre Sainteté a parlé de moralité, comme être toujours honnête, gentil et pardonner à votre partenaire. Enfin, votre Sainteté a couvert des aspects pratiques tels que des conseils sur la manière de s’adapter aux beaux-parents et des conseils similaires.
Votre Sainteté, d’après mon humble compréhension de votre livre, dans le concept islamique, il y a un cadre qui doit être adopté pour des relations réussies, couvrant la morale, la spiritualité et l’aspect pratique.
Votre Sainteté, ma question concerne la recherche du « véritable amour » selon l’Islam. En Occident, les relations partent souvent d’un pic tout de suite. Les gens disent qu’ils ont eu un « coup de foudre », puis leurs relations se poursuivent de cette manière. En revanche, dans les relations musulmanes, souvent les couples ne se connaissent pas et la relation semble se développer progressivement.
Votre Sainteté, comment l’Islam définit-il le « véritable amour » ? Le « coup de foudre » n’est-il qu’un fantasme ? Ou, si je puis demander respectueusement, comment le concept de l’amour en Occident s’inscrit-il dans le cadre de l’Islam que Sa Sainteté a décrit dans son livre sur les relations ? Le concept occidental de l’amour est-il possible dans le cadre islamique ou est-ce juste un fantasme ?
Hadhrat Mirza Masroor Ahmad(atba), Chef mondial de la Communauté musulmane Ahmadiyya : Il existe une anecdote concernant une très belle fille, aux cheveux longs et flottants, blonde et en parfaite santé. Un garçon tomba profondément amoureux d’elle et la demanda en mariage. Le père de la fille était farouchement contre cette union et dit au garçon :
« Tu n’aimes pas vraiment ma fille; tu aimes uniquement sa beauté extérieure et ses traits. »
Le garçon insista,
« Non, non, ce n’est pas le cas; Je l’aime vraiment. »
Le père décida alors de donner à sa fille un traitement qui l’amena à tomber très malade. Son estomac en fut bouleversé et elle devint très fragile, maigre et souffrante. Le père coupa ensuite les mèches des cheveux de la fille avec des ciseaux. En bref, l’apparence physique et extérieure de la fille tomba dans un état terrible. Puis le père dit au garçon :
« Regarde ! Voici ma fille. L’aimes-tu encore ? Si tu l’aimes, alors vas-y épouse-la. »
Sur ce, le garçon commença à présenter des excuses pour ne pas continuer cette relation. Par conséquent, le père plaça dans un bol tous les cheveux qu’il avait coupés de sa fille et il dit au garçon :
« Maintenant que tous ses cheveux ont été coupés et que sa beauté apparente a disparue, tu dis que tu ne l’aimes pas. Prends ce bol rempli de ses cheveux car ce sont là toutes les caractéristiques que tu aimes vraiment chez elle. Va-t’en ! Et emporte tout cela avec toi.«
C’était tout simplement un amour superficiel. Ce qui se passe ici dans la société, c’est que la moralité et le caractère d’une personne sont des aspects qui sont rétrogradés et ignorés au lieu d’être le centre de l’affection. Alors que comme l’a écrit une fois un poète, les caractéristiques matérielles et extérieures du monde ne sont que temporaires et fugaces et disparaîtront, l’amour pour ces choses est de courte durée. Ce n’est pas du vrai amour. Par conséquent, il faut développer un tel amour qui est le véritable amour.
On observe qu’une fois que le fils de Hazrat Ali(ra) lui demanda :
« Est-ce que tu m’aimes ? »
Hadhat Ali(ra) répondit :
« Oui »
Son fils demanda alors :
« Est-ce que tu aimes Dieu ? »
Hadhrat Ali(ra) répondit :
« Oui »
Sur ce son fils demanda :
« Comment ces deux amours peuvent-ils coexister ? »
Hadhrat Ali(ra) lui expliqua :
« C’est mon amour pour Allah qui a créé en moi mon amour pour les autres êtres humains. »
Dans ce cas, l’amour pour une autre personne devient secondaire et l’amour de Dieu prime et devient dominant. En effet, c’est de l’amour spirituel.
De plus, nous trouvons, dans le Saint Coran par exemple, qu’Allah le Tout-Puissant a autorisé les hommes à épouser quatre femmes, dans certaines circonstances et conditions. Cependant, Allah nous a également appris à être justes avec toutes nos femmes. Allah le Tout-Puissant est conscient qu’il n’est pas possible pour une personne d’aimer tout le monde exactement de la même manière, car souvent, il est naturel d’aimer quelqu’un plus qu’un autre. Cependant, c’est l’expression extérieure de l’affection qui doit être égale envers tous. Vous devez accorder une journée à chacune de vos femmes. Vous devez traiter tous les enfants de chaque épouse de la même manière.
En bref, il faut être conscient de la façon dont ils expriment leurs sentiments. L’amour émane du cœur ; cependant, on ne devrait pas exprimer plus d’amour pour une femme que pour une autre, car cela lui briserait évidemment le cœur. Le Tout-Puissant est conscient de cet aspect.
Une fois Hadhrat Aïcha(ra) [épouse du Saint Prophète(saw)], dit au Saint Prophète(saw), au sujet de Hadhrat Khadijah(ra) [première épouse du Saint Prophète(saw) qui était décédée] qu’elle était une vieille femme, alors pourquoi se souvenait-il d’elle, alors qu’Allah le Tout-Puissant lui avait accordé des femmes plus jeunes et plus belles ? Le Saint Prophète(saw) dit à Hadhrat Aïcha(ra) de s’abstenir de faire de tels commentaires et il rajouta :
« Hadhrat Khadijah(ra) m’a soutenu quand le monde entier m’évitait. Et Allah le Tout-Puissant ne m’a accordé des enfants que par elle. »
Ici, nous observons que pour le Saint Prophète(saw), l’amour d’Allah le Tout-Puissant régnait en maître. Le Saint Prophète(saw) a particulièrement considéré le fait que la Grâce du Tout-Puissant, s’est manifestée pour la première fois par Hadhrat Khadijah(ra). Elle a été la première à l’accepter et c’est aussi à travers elle que la progéniture du Saint Prophète(saw) est née.
Alors que le Saint Prophète(saw) aimait beaucoup Hadhrat Aïcha(ra), certains soutiennent l’allégation selon laquelle il l’a épousée pour son jeune âge. Pourtant, nous observons que lorsqu’une fois Hadhrat Aïcha(ra) fit une remarque négative à propos d’une autre femme, le Saint Prophète(saw) lui fit part de son mécontentement : « Aïcha, si ce que tu viens de dire était placé dans la mer, l’eau de la mer deviendrait amère. » Le Saint Prophète(saw) voulait dire que Hazrat Aïcha(ra) aurait dû s’abstenir de faire de tels commentaires. Ainsi, le Prophète n’était pas toujours d’accord avec tout ce que Hadhrat Aïcha(ra) disait.
Nous trouvons un autre exemple qui n’est pas directement lié à cela mais qui est pertinent pour le sujet.
Une épouse âgée du Saint Prophète(saw), [Hazrat Maimoona(ra)], mourut 50 ans après le décès de ce dernier. Elle avait souhaité, avant de mourir, qu’après sa mort, elle soit enterrée exactement au même endroit juste à l’extérieur de La Mecque où elle avait rencontré pour la première fois le Saint Prophète(saw) [en voyage] et avait été proposée à [par] lui. S’il était vrai qu’il y avait une énorme différence dans la façon dont il traitait ses femmes âgées, alors cette femme âgée (Maimoona(ra)), n’aurait pas évoqué le Saint Prophète(saw) et nourri ces sentiments de profonde affection pour lui, même après une période de 50 ans. Pourtant, elle aimait vraiment le Saint Prophète(saw).
Quelle était la base de cet amour profond et de cette affection qu’elle avait pour lui ? Cela était dû au traitement affectueux du Saint Prophète(saw) envers elle. Malgré qu’elle fut veuve et d’une autre nation, il lui a accordé statut, amour et respect, à un tel degré, qu’en se rappelant l’amour du Prophète(saw), avant de mourir, elle fut résolu à être enterrée exactement au même endroit où elle avait rencontré le Saint Prophète(saw) pour la toute première fois. Ça c’est le véritable amour.
Amer Safir : Comment Sa Sainteté décrirait-il le concept du « coup de foudre » d’aujourd’hui par opposition aux mariages arrangés ?
Hadhrat Mirza Masroor Ahmad(atba) : Le reste [de] ce que nous voyons décrit comme l’amour dans le monde aujourd’hui n’est que fantaisie. C’est de la fantaisie – la manière dont se déroulent les mariages d’amour ou les relations fondées sur ce type d’amour. Il est souvent allégué que les mariages « arrangés » ne devraient pas avoir lieu. Pourtant, 65% des ruptures de mariage sont des mariages d’amour, tandis que les mariages arrangés ont un taux de rupture plus faible.
Au Royaume-Uni, on a pu voir le prince Charles épouser Lady Diana. Pourtant, il l’a quittée et a poursuivi une autre relation. Le prince Andrew a épousé Sarah Ferguson, mais cette relation s’est également terminée après quelques années.
Alors, quel est ce type « d’amour » et quel en est le résultat ?
Nous trouvons d’autres preuves de cette notion étayées par des données et des statistiques. Il est allégué que la violence domestique est endémique parmi les musulmans. Pourtant, au Royaume-Uni, en Allemagne et ailleurs en Occident, on trouve un grand nombre de cas de violence domestique parmi les populations autochtones de ces pays. (Au Royaume-Uni, environ 1,3 million de femmes au cours d’une année se terminant en mars 2018 ont été victimes de violence domestique selon la Crime Survey for England and Wales et citée dans le UK Government’s Office for National Statistics (Bureau des statistiques nationales du gouvernement britannique). En Allemagne, une femme est tuée tous les trois jours par un partenaire ou ex-partenaire, selon les statistiques révélées par la ministre allemande des Affaires féminines, Franziska Giffey, qui a déclaré que c’était d’une « d’ordre de grandeur inimaginable », a rapporté Deutsche Welle, une chaîne publique allemande. Aux États-Unis, en moyenne, près de 20 personnes par minute sont physiquement attaqués par un partenaire intime. Dans un an, cela équivaut à 10 millions de femmes et d’hommes, selon un rapport de la National Coalition Against Domestic Violence (Coalition nationale contre la violence domestique).
Cela ne reflète que les cas qui sont signalés ou qui ont été enregistrés, mais de nombreuses personnes ne sont peut-être pas manifestées. Même si nous disons, aux fins de la discussion, que les pourcentages de violence conjugale sont les mêmes entre les relations musulmanes et non musulmanes, comment pouvons-nous rejeter la responsabilité sur la religion alors que les mêmes choses se produisent ici dans ces pays ?
Le Saint Prophète(saw) nous a guidés pour adopter la Taqwa (justice). Ce conseil ne s’adressait pas seulement aux jeunes hommes, mais aussi aux jeunes femmes. Deuxièmement, le Saint Prophète(saw) en conseillant les musulmans, a déclaré que les gens se marient généralement en recherchant la beauté extérieure, le statut de l’autre famille ou la richesse de la fille. Cependant, un vrai croyant regarde si la fille est juste et pieuse.
Amer Safir : Votre Sainteté, quelle est la solution de l’Islam concernant la période avant avant le mariage, quand, par exemple, les jeunes peuvent avoir de forts désirs charnels ?
Hadhrat Mirza Masroor Ahmad(atba) : C’est une loi naturelle – que nous trouvons même parmi les animaux – que lorsque les gens atteignent l’âge de maturité, ils pensent à former des relations physiques. Allah le Tout-Puissant a décrété un âge de maturité ou de puberté. L’Islam enseigne de se marier à un tel âge au lieu de se livrer à l’indécence et à l’immoralité. Nous observons que dans ces sociétés, peut-être 70% des jeunes femmes ou filles ont déjà développé des relations avec les garçons – de nombreux problèmes surgissent à la suite de cela et conduisent à des problèmes plus tard. C’est pourquoi l’Islam enjoint de faire le Nikah (mariage formel en l’Islam) à un âge plus précoce – mais là-dessus, on nous accuse d’encourager la pédophilie.
Amer Safir : Votre Sainteté, on nous a posé cette question dans le passé sur le point de vue des personnes qui se livrent à des actes sur elles-mêmes comme la masturbation pour le plaisir – qui a été liée à la pornographie et est endémique dans la société. Quelle est la position de l’Islam à ce sujet ?
Hadhrat Mirza Masroor Ahmad(atba) : De manière générale, les informations sur les sites web médicaux indiquent souvent qu’accomplir cet acte peut augmenter la capacité ou la force d’un homme ou que cela ne fait aucune différence. Cependant, les médecins des temps précédents diraient le contraire et que cela cause une faiblesse, et c’est en fait la réalité. Les personnes qui accomplissent cet acte souffrent parce que lorsqu’elles essaient ensuite de s’exécuter naturellement, elles sont incapables de le faire car elles n’ont aucun désir ou elles ont une éjaculation précoce.
Deuxièmement, demandez à tous ceux qui font cet acte et ils vous diront qu’ils imagineront quelqu’un d’autre en se masturbant. Ils doivent fantasmer sur une autre personne pendant cet acte pour susciter leur désir. C’est pourquoi le Messie Promis(as) a parlé de « l’adultère de l’esprit ». C’est quand une personne fantasme sur quelqu’un d’autre à qui elle ne peut jamais avoir accès et, par conséquent, la seule façon de faire avancer ce désir est de fantasmer encore plus. C’est « l’adultère de l’esprit » et c’est pourquoi l’Islam nous a interdit de nous livrer à de telles immoralités et actes indécents.
Source: reviewofreligions.org