Sermon du : 25.03.2016 prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Renaissance de l’Islam : l’avènement du Mahdi et Messie Promis

Deux jours auparavant nous étions le 23 mars, une date importante au sein de la Communauté Islamique Ahmadiyya. La promesse faite par Dieu au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’était réalisée ce jour [du 23 mars 1899] : la prophétie de notre bien-aimé Prophète (s.a.w.) s’est accomplie et la période de la renaissance de l’Islam a débuté. Allah a permis à Mirza Ghulam Ahmad de Qadian de se proclamer le Messie Promis et Mahdi Promis en cette date. Il avait pour mission de présenter au monde des preuves et arguments attestant de l’unicité de Dieu, de prouver la supériorité de l’Islam sur toutes les religions et de remplir les cœurs des hommes de l’amour pour le dernier prophète de Dieu, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Les ahmadis ont ainsi la chance de faire partie de la djama’at du Messie Promis (a.s.). En raison de l’importance de cette date, la djama’at organise le 23 mars la journée du Messie Promis. Durant ces rencontres on évoque le but de l’avènement du Messie Promis (a.s.) et de l’établissement de sa communauté. Les musulmans ahmadis y prouvent aussi leur reconnaissance envers Dieu pour leur avoir permis d’obéir au Saint Fondateur de l’Islam (s.a.w.), d’accepter le Messie et Mahdi Promis et de lui transmettre les salutations du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Accepter le Messie Promis (a.s.) est source de joie : nous devons prouver notre reconnaissance envers Dieu. Or, cela accroît aussi nos responsabilités : nous devons les reconnaître et les assumer. Que sont-elles ? Il s’agit de perpétuer les œuvres pour lesquelles le Messie Promis (a.s.) a été envoyé. Ce faisant, nous serons du nombre de ceux qui, ayant accepté le Messie Promis (a.s.), nous allons bâtir une nouvelle terre et un nouveau ciel. Ainsi, tournons-nous vers le Messie Promis (a.s.) afin de saisir l’importance de ces responsabilités. Quels étaient les objectifs de son avènement, jusqu’à quel point les avons-nous compris et atteints ? Quel rôle avons-nous joué pour faire avancer ces objectifs ?

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Dieu m’a envoyé pour accomplir les tâches suivantes :

« [Premièrement] pour rétablir la relation qui s’est dégradée entre Dieu et Sa création, afin de tisser, de nouveau, un lien d’amour et de sincérité entre les deux.

Deuxièmement, je suis venu mettre fin aux guerres religieuses, jeter les bases de la réconciliation et dévoiler, de nouveau, au monde les vérités religieuses cachées des regards des hommes. Je suis venu dévoiler la spiritualité enfouie sous les décombres de l’égoïsme.

[Je suis aussi venu] démontrer, œuvres à l’appui et non par de vaines paroles, la puissance divine qui se manifeste en l’homme par l’entremise de son attention ou de ses prières.

[Mon] plus grand objectif est de planter, pour toujours, l’arbre de l’unicité sublime et brillante de Dieu, une unicité exempte de toute souillure du polythéisme. Or, je ne suis pas à même d’accomplir ces œuvres : elles le seront par l’entremise du pouvoir du Dieu des Cieux et de la terre. »

Dans cet écrit, le Messie Promis (a.s.) a évoqué sept points fondamentaux et essentiels pour notre époque.

Il affirme qu’Allah lui a envoyé pour accomplir cette œuvre : il est évident que ses disciples doivent adopter ces principes, montrer au monde la beauté de l’Islam et démontrer qu’il est vivant.

Notre premier devoir est de renforcer notre relation avec Dieu, son Prophète (s.a.w.) et sa religion, de grandir dans notre amour et notre fidélité à leur égard. Informons le monde que les guerres religieuses ont pris fin avec l’avènement du Messie Promis. Dieu a envoyé le Messie Promis (a.s.), le serviteur fidèle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), en portant le manteau de tous les prophètes, afin d’unir l’humanité. Présentons au monde les beaux enseignements de l’Islam et sa véridicité. Pour se faire, nos actions devront servir d’exemples. Soyons des exemples du progrès spirituel et débarrassons-nous de nos passions charnelles. Montrons au monde que Dieu exauce les prières aujourd’hui encore comme dans le passé, qu’Il répond à Ses serviteurs choisis et Ses envoyés, qu’Il console les cœurs de Ses élus. Informons le monde que Dieu est unique : tout est voué à disparaître hormis Sa personne, qui est et sera immuable. Notre salut réside dans notre lien avec ce Dieu unique et éternel. Lors des célébrations de la journée du Messie Promis (a.s.) étudions les qualités que le Messie Promis (a.s.) a voulu susciter en nous. Respectons-nous ses injonctions, faisons-nous les efforts nécessaires pour apporter en nous cette révolution ?

En de nombreux endroits le Messie Promis (a.s.) a évoqué le but de son avènement. Je présente ici-bas quelques extraits de ses dires.

Il affirme : « Ma mission est de transmettre le message suivant à l’humanité : la vraie religion, celle-là même qui plaît à Dieu, est celle que présente le Saint Coran. La porte du salut est « La Ilaha Illalaho Muhammdour Rasoullulah ».

Le Messie Promis (a.s.) déclare dans un autre endroit : « Écoutez ces paroles avec votre cœur : le but principal de mon avènement est la renaissance de l’Islam et son soutien. Ne croyez point que je suis venu apporter une nouvelle Shariah, présenter de nouveaux commandements ou qu’un nouveau livre a été révélé. Certainement pas. Celui qui entretient pareille opinion s’est égaré très loin : il est sans foi selon moi. LaShariah et la Nubuwwah sont arrivées à leur apogée par l’entremise du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Aucune nouvelle Shariah ne viendra en existence. Le Saint Coran est le dernier des livres [célestes]. On ne peut y ajouter ou y retirer un seul point. Or, il n’y a point de doute que les bénédictions et les faveurs du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ainsi que les fruits des préceptes et de la direction du Saint Coran n’ont point tari. Ils sont vivaces à toute époque. Dieu m’a envoyé pour démontrer [l’existence] de ces faveurs et de ces bénédictions.

L’état [déplorable] de l’Islam est évident. Les musulmans sont en proie à toutes formes de faiblesse et de décadence. Leurs propos ne sont point conformes à [l’état de] leurs cœurs. L’Islam est orphelin. Dieu m’a envoyé afin que j’aide l’Islam et que je sois à sa tête. Il m’a suscité conformément à ses promesses, car Il affirme :

إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ

À savoir : « Nous avons révélé ce rappel et nous en serons les Protecteurs. » Dieu s’est pris la responsabilité de diffuser les préceptes coraniques et de les protéger. Voilà le but pour lequel Il a envoyé le Messie Promis. S’il n’accordait pas Son soutien et Sa protection aujourd’hui quand le fera-t-il ? L’Islam au cours de ce 14e siècle connaît la même situation qu’à Badr, à propos duquel Allah a déclaré :

لَقَدْ نَصَرَكُمُ اللَّهُ بِبَدْرٍ وَأَنْتُمْ أَذِلَّةٌ

«… en vérité, Allāh vous a déjà secourus à Badr lorsque vous étiez faibles. » (Saint Coran, chapitre 3, verset 124)

Ce verset s’applique à une prophétie concernant le 14e siècle quand l’Islam sera dans un état de faiblesse. Allah accordera Son soutien en accord à Sa promesse de protection. Pourquoi donc s’étonner de Son soutien à l’Islam [aujourd’hui] ? Je ne m’attriste point du fait qu’on m’a qualifié d’antéchrist ou de fieffé menteur : je mérite d’être traité de la même manière que les envoyés du passé. Je devais, moi aussi, faire partie de cette ancienne Sunnah. »

Évoquant la raison d’être de sa venue, le Messie Promis (a.s.) déclare dans un endroit :

« Mon avènement comprend deux buts. Faire en sorte que les musulmans marchent sur la voie de la Taqwa véritable et de la pureté, qu’ils soient de véritables musulmans, selon la définition que fait Dieu de ce terme. Je suis aussi venu briser la croix pour les chrétiens : afin que leur faux dieu disparaisse de leur vue, afin que le monde l’oublie complètement, afin qu’ils adorent le Dieu Unique. Pourquoi ces gens se sont-ils soulevés contre moi en ayant pris connaissance de ces objectifs ? Qu’ils sachent que toute œuvre s’accompagnant d’hypocrisie et d’une vie faite des bassesses d’ici-bas est vouée à la destruction. L’imposteur remporte-t-il jamais du succès ?

إِنَّ اللَّهَ لَا يَهْدِي مَنْ هُوَ مُسْرِفٌ كَذَّابٌ

En vérité, Allah ne guide pas celui qui est un transgresseur et un grand menteur.

La supercherie du menteur suffit pour causer sa destruction. Or, l’œuvre accomplie pour la gloire d’Allah, pour manifester et prouver les bénédictions de son Prophète (s.a.w.) ainsi que l’arbre mis en terre par la main divine sont, quant à eux, protégés par Dieu. Qui pourra les détruire ?

Si ma communauté n’était qu’un vain commerce, elle aurait disparu depuis belle lurette, sachez-le. Or, si elle est d’origine divine – et certainement elle l’est ­ – elle progressera. Même si le monde entier s’y oppose, elle jouira de la protection des anges. Insha Allah. Que le monde m’abandonne, que personne ne m’accorde aide et soutien : je suis convaincu, cependant, que cette communauté triomphera. L’hostilité à son encontre ne me tourmente point : je la considère une partie essentielle de son progrès. Jamais aucun envoyé ou calife de Dieu, apparu en ce monde, n’a été accepté de bonne grâce. La condition du monde est fort étrange : untel peut être de nature véridique, or autrui ne cesse de le critiquer. »

Cent vingt-sept ans après nous constatons que le soutien de Dieu accompagne encore et toujours le Messie Promis (a.s.). Par la grâce de Dieu, elle ne cesse de progresser. Il nous incombe de nous réformer et de soutenir le Messie Promis (a.s.) afin qu’il atteigne son objectif. Ce faisant, nous profiterons de la faveur tributaire du but de son avènement.

Au cas échéant, comme l’affirme le Messie Promis (a.s.), il n’a certainement pas besoin de nous. Allah lui accordera Son soutien à travers des anges et fera progresser sa communauté.

En évoquant ailleurs le but de son avènement, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah m’a envoyé afin que je puisse dévoiler au monde des trésors enfouis, afin de débarrasser des joyaux brillants de la souillure des viles objections. Le sens de l’honneur de Dieu est en plein émoi : Il souhaite débarrasser l’honneur du Coran des objections des vils ennemis. Ces derniers ont recours à la plume dans leurs assauts lancés contre nous. Ne serait-ce pas pure sottise que de les combattre à coups de gourdins ? Je vous l’annonce haut et fort : en pareille situation celui qui tente de répliquer à l’ennemi en ayant recours aux armes, ternira l’image de l’Islam. L’Islam ne préconise pas le recours aux armes sans raison légitime. Les objectifs des guerres d’aujourd’hui ne sont plus religieux mais mondains. Prendre les armes contre celui qui soulève ces objections contre l’Islam au lieu de lui répondre [par la plume] sera une atrocité.

Au fil de l’histoire, la guerre a changé de forme. Il est essentiel à présent d’user de son cœur et de ses facultés mentales, de se purifier l’âme et d’implorer le soutien divin, d’avoir recours à la droiture et à la Taqwa. C’est là une loi divine immuable, un principe établi par Dieu. Les musulmans ne mériteront point victoire et succès dans leurs luttes grâce à de vaines paroles. Allah n’a que faire des fanfaronnades et des discours grandiloquents : Il désire la Taqwa et la pureté véritable. Tout comme il l’affirme :

إِنَّ اللَّهَ مَعَ الَّذِينَ اتَّقَوْا وَالَّذِينَ هُمْ مُحْسِنُونَ

« En vérité, Allāh est avec ceux qui agissent avec droiture, et ceux qui font le bien. » (Saint Coran, chapitre 16, verset 129)

Ainsi engendrons en nous la Taqwa afin d’informer le monde des beaux enseignements de l’Islam. Informons les musulmans que la diffusion de l’Islam dépend de la Taqwa. Au lieu de commettre davantage d’atrocités, qu’ils fassent naître en leur personne la Taqwa. Ces attaques lancées au nom de l’Islam ne l’aident point, au contraire, elles ternissent son image. Tuer des innocents est un moyen d’attirer la colère divine.

Quelques jours de cela, on a massacré des innocents dans une attaque terroriste en Belgique. Des douzaines de personnes ont perdu la vie et des centaines d’autres ont été blessés. Jamais pareils actes n’attireront le plaisir de Dieu, surtout après que le Messie Promis (a.s.) nous a expliqué que se battre au nom de la religion est interdit. Pareilles actions attirent la colère divine. Tout le monde a entendu ce message clair du Messie Promis (a.s.), à savoir, que se battre au nom de la religion est à présent interdit. Qu’Allah accorde le discernement nécessaire à ceux qui commettent ces atrocités au nom de la religion, qu’il s’agisse d’États musulmans ou de groupes musulmans. Qu’ils écoutent la voix de l’Imam, qu’ils cessent leurs exactions, qu’ils aient recours à l’arme véritable présentée par l’Imam de l’époque.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Aujourd’hui ce n’est point de l’épée, mais de la plume dont nous avons besoin. Nos détracteurs ont semé des doutes à propos de l’Islam : ils veulent s’en prendre à la religion légitime d’Allah en ayant recours aux sciences et autres subterfuges. Allah m’enjoint de prendre l’arme de la plume, de descendre dans le champ du progrès scientifique et intellectuel, de montrer le miracle de la force spirituelle et intérieure de l’Islam. Tout seul j’aurais été incapable de mener cette lutte. Allah, de par Sa grâce et le truchement de Ses faveurs infinies, souhaite dévoiler l’honneur de Sa religion par l’entremise d’un homme aussi simple que moi.

Un jour, j’ai dénombré les objections et les attaques lancées par nos adversaires à l’encontre de l’Islam. Selon mon estimation, il y en avait environs 3000. Or, le nombre s’est accru aujourd’hui, dit le Messie Promis (a.s.).

Aux yeux des sots et des obtus ce sont peut-être des objections. Or, tout en les dénombrant, j’ai aussi réfléchi à leur sujet. Sous ces objections gisent nombre de précieuses vérités ignorées des détracteurs en raison de leur manque de perspicacité. En somme, la sagesse divine souhaite que l’on découvre des trésors cachés de vérité là où le détracteur voit des objections. »

Les chrétiens sont contraints de suivre leurs doctrines même s’ils n’en saisissent pas les sens. Le Messie Promis (a.s.) dit à ce sujet : « Que dire des croyances de ces gens ? L’Islam nous présente la vérité. Dieu m’a suscité afin de mettre en exergue la lumière gisant en l’Islam. La vérité est que Dieu existe : Il est unique. Je crois quant à moi, que même si les Évangiles, le Coran et les autres Écritures Célestes n’étaient pas révélés, l’unicité de Dieu sera évidente car ses traces sont présentes dans la nature humaine. Affirmer que Dieu a un fils signifie être convaincu que Dieu mourra un jour, car le fils est un souvenir du père. Si Jésus était le fils de Dieu, est-ce que cela signifie que ce dernier mourra un jour ?

En somme, dans leurs croyances les chrétiens n’ont accordé aucune grandeur à Dieu ni aucune valeur aux aptitudes de l’homme. Leurs croyances ne jouissent pas du soutien de la lumière céleste. Existe-t-il un seul chrétien capable de montrer un miracle ainsi que les signes des croyants grâce à sa foi ? Seul l’Islam détient cette excellence et cet honneur : il est accompagné des signes du soutien [divin] à toute époque. Dieu n’en a pas privé l’époque actuelle. J’ai été suscité afin de montrer ces signes de soutien qui sont l’apanage de l’Islam. Béni soit celui qui, le cœur sincère, prend la vérité de moi. Béni soit celui qui accepte la vérité en la voyant. »

En réfutant la croyance erronée entretenue par les musulmans au sujet de l’élévation de Jésus au ciel et en leur dévoilant la vérité [à cet égard], le Messie Promis (a.s.) affirme : « Allah m’a envoyé afin que je déracine la croyance erronée que les chrétiens ont introduite chez les musulmans.

Le Saint Coran nous présente les faits réels et convaincants quant à la survie de Jésus suite à la crucifixion. Hélas, en sus des autres malheurs qui ont frappé l’Islam au cours de ces milles dernières années, ces faits aussi ont sombré dans l’obscurité. Les musulmans ont cru que Jésus a été élevé physiquement au ciel et qu’il en descendra quand le jour de la résurrection sera proche. Or, Allah m’a envoyé au cours ce 14esiècle afin que je dissipe ces erreurs internes qui se sont glissées chez eux, afin que je dévoile la réalité de l’Islam au monde, afin que je réponde aux critiques lancés de l’extérieur contre notre foi et afin que je mette à jour la réalité des fausses religions, en particulier celle du christianisme. Je suis venu débarrasser le monde de cette croyance hautement nuisible pour l’homme, croyance emplie de dangers qui entravent l’épanouissement et le progrès des aptitudes spirituelles de l’homme. »

À une occasion le Messie Promis (a.s.) a déclaré à propos de Jésus : « Quelle est la nécessité de l’avènement de Jésus à notre époque ? En sus de diverses autres raisons, son avènement est aussi nécessaire compte tenu la ressemblance entre la nation de Moïse et celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et du fait que Jésus est apparu 14e siècle après Moïse. Je vous présente un précédent concernant le second avènement de Jésus. Or, ceux qui affirment que Jésus doit revenir en chair et en os doivent, eux aussi présenter, un précédent. S’ils ne peuvent le faire, et certainement ils ne pourront le faire, pourquoi donc pareilles affabulations ? Évitez-les car elles mènent à la destruction. La colère divine a frappé les juifs parce qu’ils ont rejeté un prophète de Dieu. La raison de ce rejet est qu’ils ont pris une métaphore au pied de la lettre. Or, la situation [des musulmans] est similaire : leur condition m’attriste profondément. Le précédent des juifs s’offre à leurs yeux, dans leurs cinq prières quotidiennes ils implorent Dieu de ne pas les placer parmi ceux qui se sont attiré la colère divine, acceptant que cette locution s’applique aux juifs. Or, je ne comprends pas pourquoi ils suivent la même voie. Un prophète a rendu son verdict dans un cas similaire : pourquoi donc Jésus descendra-t-il physiquement du Ciel pour casser cette décision ? Jésus en personne avait rendu son verdict dans le cas d’Élie : il a expliqué que son deuxième avènement sera au sens spirituel et que Yahya, [Jean-Baptiste], est venu en la personne d’Élie. Or, en dépit de ce précédent, les musulmans ne sont pas satisfaits tant que Jésus ne descende pas physiquement du ciel. Je vous demande de prier, vous et vos aides, que Jésus descende physiquement du ciel. Il n’en descendra pas. Passez toute votre vie à vous prosterner au sol au point d’user votre nez et de prier [pour qu’il revienne] : il ne reviendra pas, car celui qui devait venir est déjà là. »

Qu’Allah fasse que les musulmans puissent saisir ce point, qu’au lieu de renier l’envoyé de Dieu, qu’ils s’attachent à lui afin de mettre en pratique les véritables enseignements de l’Islam dans le monde, qu’ils tentent d’agir avec justice, qu’ils soient source de paix. Il faut que nous présentions l’image véritable de l’Islam aux non musulmans et à ceux qui ne suivent aucune religion.

Le Messie Promis (as) évoque ici-bas quatre signes de sa véracité. Il affirme : « Le premier est celui de la maîtrise de la langue arabe. Ceci m’a été accordé depuis que Muhammad Hussein Batalvi a allégué que je ne savais pas conjuguer un seul verbe en langue arabe, quoique je n’aie jamais déclaré en connaître. Ceux qui ont étudié l’écriture et la composition des textes en arabe sont au courant de sa complexité et sa beauté. […] Maulvi Abdul Kareem Sahib a constaté depuis le début [de ma mission] l’aide que m’a octroyée Dieu à maintes reprises à travers Ses miracles. La plus grande difficulté [en langue arabe] réside dans la formation d’expressions idiomatiques : or, Dieu me les inspirait. Il est facile d’inventer des expressions toutes nouvelles et affectés mais très difficile de trouver les expressions idiomatiques [appropriées]. »

Tout en publiant ces livres, j’ai offert de grandes récompenses [à ceux qui en produiront de pareils], leur autorisant à prendre de l’aide de n’importe qui, même des lettrés. Dieu m’a assuré qu’ils ne pourront jamais le faire, car ce signe fait partie des miracles du Saint Coran, qu’Il m’a accordé comme par reflet.

Le deuxième signe est celui de l’exaucement des prières. J’ai constaté, alors que j’écrivais mes livres en langue arabe, que Dieu a accepté nombre de mes supplications. J’ai prié en composant chaque mot. Le statut du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est très élevé, d’ailleurs c’est en le suivant que j’ai tout obtenu : à l’exception de sa personne, les prières d’aucun autre prophète ne sont réalisées plus que les miennes. Je ne peux les dénombrer : peut-être entre 10 000 ou 200 000 se sont accomplies. Certains signes de l’acceptation de mes prières ont été témoignés par une multitude.

Le troisième signe est celle des prophéties, c’est-à-dire, de la connaissance de l’invisible. Parfois, les prédictions des astrologues ou autres devins se réalisent, plus ou moins.

L’histoire nous apprend que des devins de l’époque du Saint Prophète (saw) évoquaient des choses de l’invisible. À titre d’exemple Satih était aussi un astrologue. Or, il est une différence entre l’information de l’invisible fourni par ces devins ou astrologues et celles des prophètes. Les nouvelles de l’invisible de ces derniers s’accompagnent de la puissance de Dieu et de l’effroi qu’Il inspire. C’est pourquoi le Saint Coran déclare :

فَلَا يُظْهِرُ عَلَى غَيْبِهِ أَحَدًا - إِلَّا مَنِ ارْتَضَى مِنْ رَسُولٍ

« Il n’accorde à personne la prédominance sur Son domaine de l’invisible, sauf à celui qu’Il choisit en tant que Son Messager »

Le terme Izhar démontre que [cette parole] est accompagnée de splendeur et de force.

Le quatrième signe est la connaissance du Saint Coran, car celle-ci n’est accordée qu’à celui qui a été purifié, comme le stipule le livre divin :

لَا يَمَسُّهُ إِلَّا الْمُطَهَّرُونَ

À maintes reprises j’ai demandé à mes détracteurs d’écrire un commentaire d’un chapitre du Saint Coran. J’en écrirais un également et nous les comparerons après : or, personne n’a eu le courage de relever ce défi.

Maulvi Muhammad Hussein et les autres ont allégué que je ne sais même pas conjuguer un verbe en langue arabe, mais quand on leur a présenté mes ouvrages, ils ont refusé [de relever le défi], présentant de vaines et ridicules excuses, affirmant que c’est un méli-mélo de langue arabe. Mais ils n’ont même pas pu écrire une seule page afin de présenter c’est quoi la langue l’arabe. Voilà les quatre signes de ma véracité dont j’ai été le récipiendaire. »

Hazrat Maulvi Abdul Kareem Sahib écrit, le 17 août 1899 : « Quelques jours de cela un homme [originaire de la ville] de Bareli a envoyé une lettre au Messie Promis (a.s.) et lui a demandé s’il était bien le messie promis prédit dans les hadiths du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

« Veuillez me répondre en prenant Dieu comme témoin », a-t-il insisté.

Maulvi Abdul Kareem relate : « Comme d’habitude, je lui ai répondu en relevant deux phrases [du Messie Promis (a.s.)] de l’ouvrage Tiryaq-ul-qouloub qui devaient lui suffire. Or, mon interlocuteur n’était point satisfait : « Je veux que Mirza Sahib réponde de ses propres mains, en jurant qu’il était bien le Messie Promis mentionné dans les hadiths et dans le Saint Coran », a-t-il répliqué. Après la prière du soir j’ai présenté une feuille et une plume au Messie Promis (as) lui informant de la requête. Il a aussitôt écrit ces quelques lignes : « J’ai déjà fait la déclaration ci-dessous en prenant Dieu comme témoin dans plusieurs de mes ouvrages. De nouveau, je jure devant l’Être qui détient ma vie en Ses mains que je suis le même Messie Promis qui avait été prédit par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dans les traditions attestées de Boukhari, Mouslim et les autres recueils authentiques des hadiths. Et Allah suffit comme témoin. » Signé : Mirza Ghulam Ahmad, le 17 août 1899.

Maulvi Abdul Karim ajoute : « J’ai mentionné cet incident pour deux raisons. La première, afin que la foi des membres de la djama’at augmente et qu’ils ressentent le même plaisir que les gens chanceux présents lors de cet incident : ils ont tous affirmé de tout cœur qu’ils ont obtenu une nouvelle foi. La deuxième raison est de permettre aux négateurs et aux sceptiques de réfléchir, la tête froide, à cet effet : « Un imposteur possède-t-il pareil prestige ? Aura-t-il le courage de faire pareil serment au nom de Dieu devant toute une multitude ? Allaho Akbar. »

Dans un autre endroit le Messie Promis (as) prodigue les conseils suivants aux membres de la Jama’at :

« Je ne désire pas qu’au moment du serment d’allégeance l’on se contente de répéter quelques paroles à l’instar d’un perroquet : cela n’est d’aucun avantage, apprenez plutôt comment purifier votre âme, ceci est primordial. Mon objectif n’est pas de débattre au sujet de la vie et de la mort de Jésus : ceci est une question mineure qui ne mérite pas qu’on s’y attarde. Ce n’était qu’une erreur que j’ai rectifiée. Ma tâche et mon objectif est de vous pousser à effectuer une évolution positive, d’insuffler en vous un changement pur, afin que vous soyez des hommes nouveaux. Il est essentiel que vous compreniez tous ces secrets et de provoquer une transformation radicale afin que vous affirmiez que vous êtes différents de ce que vous étiez auparavant. Je le dis et je le répète : celui qui ne profite point de ma présence pendant un certain temps ne pourra affirmer qu’il a opéré un changement en sa personne […]

Ce n’est qu’après avoir effectué une grande purification dans ses dispositions naturelles, sa manière de raisonner et ses inclinations que l’on pourra affirmer avoir accompli quelque chose. Sinon rien ne sera acquis. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Soyez reconnaissants [envers Dieu] si vous êtes honnêtes. Prosternez-vous en gratitude à Dieu pour avoir connu l’époque tant attendue avec engouement par vos aïeux et toute une multitude d’âmes qui ont quitté ce monde sans la voir. Il vous appartient à présent de l’apprécier et d’en profiter.

« Mon avènement ressemble à celui qui est venu après Moïse, dont l’âme a été élevée au ciel après avoir enduré mille et une épreuves au cours du règne d’Hérode. Ensuite est apparu le second Kalimullah [c’est-à-dire, celui à qui Dieu parlait fréquemment et longuement]. Il était, en réalité, le premier [Kalimullah]et le chef des prophètes : il était venu pour l’anéantissement des autres pharaons. [D’ailleurs Dieu] affirme à son sujet : « En vérité, Nous vous avons envoyé un Messager, qui est un témoin sur vous, tout comme Nous avions envoyé un Messager à Pharaon. (Saint Coran, chapitre 73, verset 16). Celui qui est venu après [c’est-à-dire le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] devait accomplir des œuvres similaires au premier Kalimullah [à savoir Moïse], mais son rang était beaucoup plus élevé. Un Messie lui a été promis qui ressemblera au premier Messie. Or, ce Messie Promis, ayant reçu le pouvoir, la disposition et les caractéristiques du Messie, fils de Marie, est descendu du ciel à une époque qui ressemblait à celle du premier Messie après 14 siècles, soi plus ou moins le même laps de temps qui avait séparé le Messie fils de Marie et [Moïse] le premier Kalimullah. Sa descente était spirituelle à l’instar de la descente des parfaits qui, après leur ascension spirituelle, reviennent pour la réforme des créatures de Dieu. Il est descendu à un moment ressemblant à tous égards à la période de l’avènement de Jésus fils de Marie afin d’être un signe pour les hommes doués de compréhension. On ne doit pas se presser à le rejeter, de peur que l’on se dresse contre Dieu le Tout-Puissant. Les gens du monde, se cramponnent à leurs opinions aveugles et à leurs croyances surannées : ils ne seront pas prêts de l’accepter. Or, bientôt leurs erreurs seront dévoilées au grand jour.

Un avertisseur est venu au monde, mais le monde ne l’a pas reconnu ; Dieu cependant le reconnaîtra et établira sa véridicité par de terribles assauts. »

Ainsi nous sommes chanceux d’avoir accepté le Messie Promis. Nous lui avons promis d’apporter en nous des changements purs et d’appliquer les enseignements du Saint Coran. Nous sommes de ceux qui se prosternent en remerciement à Dieu et non de ceux qui passent leur chemin rien qu’en jetant un coup d’œil. Allah, de par Sa grâce et Sa miséricorde, nous a fait naître à l’époque de l’avènement du Messie Promis : avec lui a débuté la renaissance de l’Islam, et l’époque ténébreuse qu’a connu les anciens n’est plus. Nous sommes nés à l’époque de la renaissance de l’Islam : nombre d’âmes pieuses ont attendu cette période et ont quitté ce monde. Le Messie Promis nous a fait rencontrer le Dieu vivant, qui parle et entend aujourd’hui comme dans le passé. Ainsi nous devons prouver notre reconnaissance à Dieu.

Il y a un autre point que je voulais ajouter ici. Nombre de personnes se sont envoyé des messages de félicitations dans le cadre de la commémoration de la journée du 23 mars. Ces temps-ci on a recours aux messageries via les téléphones portables, à l’instar de Whattapp etc.

Si leur intention était de prouver leur reconnaissance pour avoir accepté le Messie Promis (a.s.) et de faire partie de ces musulmans qui ont été guidés, qui soutiennent la Religion et qui diffusent ces bienfaits dans le monde, en ce cas ils avaient le droit de se féliciter et de se présenter leurs vœux. Il n’y a en cela aucune innovation. Or, je m’étonne [de la réaction] d’une personne qui a envoyé un long message, presque une lettre, dans lequel il a interdit strictement pareille pratique. « Vous allez sombrer dans des innovations, à l’instar des autres musulmans », disait-il aux autres.

Je m’étonne de la réaction de ce monsieur qui, selon moi, maîtrise les faits ayant trait à la religion et comprend [le fonctionnement de] l’organisation de la communauté. Comment peut-il affirmer que l’on sombrera dans l’innovation [en se présentant ces vœux ?].

Les autres musulmans n’ont pas la faveur du Califat dont profitent les ahmadis du fait qu’ils croient en la personne du Messie Promis. Si le Califat est authentique et véridique, il arrêtera et dissipera toute pratique pernicieuse ou toute innovation si elles voient le jour Incha Allah. D’ailleurs, il ne faut point mettre en doute l’intention des gens. « Toutes les actions seront jugées selon les intentions ». Il se peut qu’une personne ait présenté ce message avec de bonnes intentions. Ce monsieur devrait, quant à lui, se placer derrière le bouclier du Califat en prodiguant ces conseils. Il ne faut pas tenter de devancer le système du Califat. Celui qui tentera de le faire finira par trébucher. Maintenez l’unité et ne tentez pas d’imposer vos opinions personnelles sur les autres membres de la djama’at.

Je cite un exemple pour cette catégorie de personne. D’ailleurs cette pratique n’est point hautement pernicieuse. Or, il y a d’autres d’innovations qui existent chez les musulmans. Quel était le point de vue du Messie Promis à cet égard ? Une fois, on lui demanda à propos du bien-fondé de la Qada-Umri, c’est-à-dire le fait que d’aucuns rattrapent toutes leurs Salat manquées en accomplissant une prière lors de la dernière prière du vendredi du mois du Ramadan. En accomplissant la Jummah-Ul-Wida (Jummah d’adieu), ils croient couvrir leurs prières manquées (pendant toute l’année).

Le Messie Promis (as) répondit : « C’est une pratique futile. Il n’y a pas de doute que cela n’est une chose vaine. Or, une fois quelqu’un était en train de prier à une heure non convenable. On dit à Sayyedina Ali, qui était alors Calife : « Pourquoi n’empêchez-vous pas cette personne de prier ? » Il répondit : « J’ai peur de faire partie de ceux évoqués dans le verset : « As-tu vu celui qui empêche un serviteur des Nôtres lorsqu’il prie ? »

Le Messie Promis (as) ajouta : « Si cette personne délaisse la Salat sciemment en croyant qu’elle pourra se rattraper le dernier vendredi du Ramadan, en ce cas sa pratique est condamnable. Or, s’il prie parce qu’il ressent un profond remords et pour faire amende honorable, pourquoi l’en empêcher ? Il ne fait que prier, rien de plus, quoiqu’il manque sérieusement de volonté. Attention que vous ne tombiez sous le coup de ce verset si vous l’empêchez de prier. »

Voyez la prudence du Messie Promis (a.s.) à cet égard, lui qui avait le droit d’émettre une fatwa. Or, ce monsieur, quant à lui, a lancé des avertissements et des fatwas suite aux vœux que se sont présentés les gens.

S’il avait des appréhensions à ce sujet, il aurait dû m’écrire car c’est au Calife ou à laNizam-e-djama’at que revient la responsabilité d’arrêter pareille pratique, si c’est nécessaire. Qu’Allah nous accorde la possibilité de comprendre les buts de l’avènement du Promis et d’y conformer nos actions.

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