Sermon du : 17.06.2016 prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Le Ramadan et l’exaucement des prières

« Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, certainement Je suis tout près. J’exauce la prière du suppliant quand il M’implore. Ils doivent donc M’écouter et croire en Moi afin qu’ils soient bien guidés. »

Allah a placé ce verset au milieu des versets évoquant l’injonction du jeûne, ses conditions et ses préceptes afin de nous faire saisir la relation spéciale entre le Ramadan et l’exaucement des prières.

Le premier Calife a évoqué ce lien [en ces termes] : « Le jeûne est un moyen pour apprendre ce qu’est la Taqwa. Il sert aussi de truchement pour se rapprocher de Dieu. »

Le Ramadan en soi ne favorisera pas l’exaucement des prières, tant que l’on n’apprend pas c’est qu’est la Taqwa, tant que l’on ne vit pas une vie faite de Taqwa, tant qu’on n’en fera pas un moyen pour se rapprocher de Dieu. Une fois ces conditions réunies, cette relation établie au cours du Ramadan ne se limitera pas à ce mois. L’on verra des signes qui augureront des changements permanents.

Dans ce verset, Allah nous informe qu’Il est proche. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) affirme que Satan est enchaîné au cours du Ramadan et qu’Allah descend au ciel le plus bas au cours de ce mois. Cependant, qui profitera de la proximité d’Allah durant ces jours ? Il se rapproche de ceux qui ressentent sa proximité ou qui désirent se rapprocher de Lui, qui acceptent Ses paroles, ceux qui tentent d’appliquer le commandement divin « ils doivent donc M’écouter » [évoqué dans le verset cité plus haut.] Ceux-là tentent de connaître les injonctions divines et répondent à l’appel de Dieu afin d’exécuter Ses ordres. Ils sont convaincus que Dieu est source de toute puissance : « Si je suis ses commandements, si je L’implore, Il exaucera mes prières », se disent-ils.

Certes, Allah informe Ses serviteurs qu’Il est proche, qu’Il entend leurs supplications, et qu’Il se rapproche d’eux en particulier au cours de ce mois. Cependant, avant de M’implorer pour que J’exauce vos prières, respectez ces conditions : « Écoutez-moi et suivez Mes injonctions. Soyez convaincus que Je suis Tout-Puissant. »

Ceux qui affirment que leurs supplications ne sont pas exaucées doivent s’analyser. Ont-ils fait leur introspection ? Se sont-ils demandé jusqu’à quel point ils ont mis en pratique les commandements divins. S’il n’y a pas d’actions de notre part, si notre foi n’est que rituelle, il sera tout à fait erroné d’annoncer que nous avons supplié Dieu et que nos prières n’ont pas été exaucées.

Le Messie Promis (a.s.) explique les conditions fixées par Dieu en ces termes : « Premièrement [le croyant] doit faire naître en sa personne une Taqwa et une crainte propices à l’exaucement de leurs supplications. Deuxièmement, il faudra croire en moi. » Quelle est la teneur de cette foi ? C’est de croire que Dieu existe et qu’Il est tout-puissant. Que l’on ait fait ou pas l’expérience de l’existence de Dieu ou de Sa toute-puissance, que l’on ait ou pas connaissance de Son existence et de Sa puissance, l’on doit croire qu’Il existe et qu’Il est tout-puissant. En somme, il faut croire dans l’invisible. Ce faisant l’on saura, grâce à son expérience, que Dieu existe, qu’Il est tout-puissant, qu’Il exauce aussi les prières. Tout d’abord, il faudra renforcer sa foi : Allah fera le prochain pas et fournira la preuve [de Son existence].

Le Messie Promis (a.s.) s’est appesanti sur les conditions de l’exaucement de la prière, ses principes et sa philosophie. Je citerai quelques écrits du Messie Promis (a.s.) grâce auxquelles nous saisirons la profondeur de ce sujet pour en faire un moyen pour se rapprocher d’Allah au cours du Ramadan. Nous pourrons ainsi accroître notre connaissance, profiter de la direction et des faveurs réelles du Ramadan.

D’aucuns croient que toutes leurs supplications doivent être exaucées. J’ai déjà présenté quelques explications à ce propos : à savoir qu’Allah a fixé certaines conditions quant à l’exaucement des prières. Il nous incombe de les respecter. Le Messie Promis (a.s.) nous en explique les principes et pourquoi, parfois, Dieu n’exauce pas les suppliques de ceux qui remplissent toutes les conditions.

Il déclare : « Voici le principe de la supplication : Allah n’est pas obligé de les exaucer selon nos estimations et nos souhaits. Une mère éprouve une grande affection pour son enfant ne désirant pas qu’il souffre en aucune manière. Cependant, si l’enfant insiste inopportunément et pleure pour qu’on lui mette entre les mains un couteau aiguisé ou un tison de feu brûlant, la mère, en dépit de son amour sincère et de sa compassion, va-t-elle exaucer ses souhaits pour le brûler ou le couper ? Certainement non. Tel est le principe de l’exaucement de la prière. J’en ai moi-même fait l’expérience. La supplication n’est pas exaucée quand elle comporte un aspect nuisible. Notre savoir n’est point certain ou exact : ceci est facile à comprendre. Nous jugeons bénites nombre de nos œuvres, croyant que leurs résultats seront positifs. Au final, cependant, elles sont accompagnées de tristesse et de malheurs. Ainsi, nous ne pouvons affirmer que nos désirs sont tous légitimes. L’homme, en raison de sa nature, commet des erreurs et est oublieux : il est inévitable que certains de ses désirs soient nuisibles. Il serait contraire à la Rahmah (miséricorde) de Dieu d’exaucer ses moindres souhaits. »

Allah souhaite conférer [Sa] miséricorde à son serviteur. S’il satisfaisait ses moindres désirs, mêmes ceux qui sont nuisibles, cela contredirait Son statut de [Dieu] miséricordieux.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il est certain que Dieu entend les prières de Ses serviteurs et qu’Il les exauce. Cependant, Il ne les exauce pas toutes, car l’homme, aveuglé par sa passion, ne cesse de prier, ne voyant pas la fin et le résultat. Or, Allah éprouve une compassion sincère [à l’égard de l’homme] : Il connaît les conséquences [de ses suppliques], prend en considération les effets nuisibles et les mauvaises conséquences qui peuvent affecter le suppliant en cas de l’exaucement de sa prière et rejette ainsi cette supplication. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Le rejet de cette prière est en fait son acceptation. […] Allah exauce les prières qui protègent l’homme des accidents et des malheurs. Il rejette celles qui lui sont néfastes : c’est là leur exaucement. À maintes reprises j’ai reçu cette révélation : « J’exaucerai toutes tes prières. » En d’autres termes, toute prière qui est avantageuse est exaucée par Dieu. »

Allah accepte certaines requêtes de ses Awliya et de Ses Prophètes et en rejettent d’autres. Connaissant l’invisible et étant omniscient, Il ne les exauce pas sachant qu’elles ne lui sont pas avantageuses ou que leurs conséquences peuvent être désastreuses.

Le Messie Promis (a.s.) nous explique aussi qu’il est essentiel d’examiner ses croyances et ses œuvres afin [de favoriser] l’acceptation de ces supplications.

Il déclare : « Celui qui n’agit pas, ne prie pas. Voire, il est en train d’éprouver Dieu. D’où la raison d’user de toutes ses forces avant de prier. Voilà le sens de la prière. L’homme doit tout d’abord analyser ses croyances et ses œuvres : car selon la pratique divine, la réforme est tributaire à la présence de moyens. Ceux qui affirment que les œuvres sont superflues, puisqu’ils ont prié, doivent réfléchir à ce propos. Ils sont des imbéciles. La supplication est en soit un moyen secret, qui engendre d’autres moyens. »

Quand on a besoin d’argent ou d’aide, Allah accorde [Son] soutien par un moyen ou un autre et octroie des facilités au suppliant. Rien ne tombe du ciel ni l’argent d’ailleurs quand on en a besoin. On l’acquiert par un moyen ou un autre. La prière est en soit un moyen mis en place par Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le fait que la supplication « c’est Toi seul que nous adorons soit placé avant « c’est Toi seul que nous implorons à l’aide » nous offre une bonne explication à ce sujet. »

Nous prions et nous requerrons le soutien de Dieu. Ceci attire ainsi notre attention vers les moyens.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Nous constatons qu’Allah créé les moyens selon Sa pratique. Il nous offre l’eau pour étancher notre soif et des aliments pour apaiser notre faim. Ainsi la présence des moyens est essentielle, car Allah possède ces deux noms : Aziz (Puissant) et Hakim (Sage). Il est Aziz, car Il a le pouvoir de tout faire. Il est Hakim car toutes Ses œuvres sont sujettes à la sagesse et sont à bon escient. Les plantes et les minéraux possèdent des propriétés particulières. Quelques grammes deTurbad (une plante médicinale indienne) peuvent causer une purge. Il en est de même de la scammonée. Dieu possède le pouvoir d’occasionner une purge sans l’usage de moyen ou d’étancher la soif sans l’eau. Or, Il devait aussi accorder la connaissance des merveilles de la nature. Car autant l’on accroît ce savoir, autant l’on sera au courant des attributs divins, était à même de se rapprocher de Dieu. »

Voilà comment doit agir une personne imbue de spiritualité. Un athée accorde beaucoup d’importance à son savoir. Or, le croyant quant à lui, accroît sa connaissance des attributs et des pouvoirs de Dieu grâce à ce savoir.

Le Messie Promis (a.s.) nous explique la philosophie de la prière dans un autre endroit : « Quand l’enfant affamé et impuissant pleure pour son lait, celui-ci coule à foison des seins de sa mère. L’enfant ignore ce qu’est la prière : pourquoi ses pleurs attirent-ils le lait ? C’est là une expérience universelle. Parfois les mères ne ressentent pas présence de lait dans leurs seins et souvent il n’y en a pas. Or dès que les pleurs déchirants de l’enfant atteignent leurs oreilles le lait commence à couler. Il est comme une relation entre les pleurs de l’enfant et l’attraction du lait. Si nos pleurs sont empreints de pareille détresse, la grâce et les faveurs divines s’animeront et seront attirées.

Citant l’exemple de la mère et de l’enfant pour nous expliquer la philosophie de la prière, le Messie Promis (a.s.) déclare que l’homme doit implorer Dieu de cette manière afin que ses supplications soient exaucées.

Il déclare : « Supplier Dieu est inné à l’homme et exaucer les supplications est inné à Dieu. Menteur est celui qui ne comprend pas ce principe et qui ne supplie pas. L’analogie de l’enfant qui pleure présente à merveille la philosophie de la prière. LaRahmaniyya et la Rahimiyya ne sont pas deux attributs indissociables. Celui qui désire l’un sans l’autre n’en aura aucun. La Rahmaniyya exige que nous engendrions en nous l’aptitude à implorer les faveurs de la Rahimiyya. »

« Celui qui n’agit pas de la sorte fait preuve d’ingratitude envers Dieu pour Ses faveurs. Iyyaka Nabodo signifie : « nous T’adorons, tout en ayant recours aux moyens que Tu as mis à notre disposition. » La langue est composée de nerfs, de veines et de muscles et [de glandes] salivaires. Si elle n’était pas ainsi faite, il serait impossible de s’exprimer. (Quand la langue est asséchée ou si un muscle s’est étiré l’on ne peut parler). Ainsi nous possédons une langue pour prier et pour exprimer les sentiments de nos cœurs. Ne pas l’utiliser pour implorer Dieu sera le comble du malheur.

Nombre de maladies affectent le bon fonctionnement de la langue, rendant ainsi l’homme muet. De par sa Rahimiyya, Dieu nous a accordé une langue. Si l’appareil auditif est affecté, l’on ne pourra rien entendre. Il en est de même du cœur : il peut se faire humble, réfléchir et méditer. Si elle tombe malade, elle perdra toutes ses facultés.

Les aliénés, à titre d’exemple, perdent leurs facultés mentales. Ne devons-nous pas remercier Dieu pour autant de faveurs de Sa part ? Sans aucun doute nous serons ingrats envers Dieu pour Ses faveurs, si nous n’usons pas des facultés qu’Il nous a octroyées. Si nous les abandonnons, la prière ne nous sera d’aucuns recours. Comment profiter des autres dons [divins] sans user Ses premiers dons ?

Les moyens qu’Allah a créés sont autant de largesses de Sa part. On doit y avoir recours pour ensuite prier.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « L’on trouve, dans la loi de la nature, des signes de l’exaucement de la prière. Dieu envoie des signes vivants à cet effet à toute époque. C’est pour cette raison qu’Il nous a enseigné la prière « Guide-nous sur le droit chemin, le chemin de ceux qui ont été récipiendaires de tes faveurs. » Tel est le désir de Dieu et Sa loi. Personne ne pourra les modifier. En récitant la prière « Guide-nous sur le droit chemin » nous demandons à Dieu de parachever nos œuvres. En méditant sur ces paroles l’on y trouve, apparemment, l’ordre enjoignant la supplication. La Sirat Al-Mustaquim nous recommande d’implorer Dieu. Or, la formule Iyyaka Na’bodo Wa Iyyaka Nasta-in nous informe que nous devons user des aptitudes qu’Allah nous a octroyé afin de pouvoir marcher sur la Sirat Al-Mustaquim. Ainsi il est essentiel d’avoir recours aux moyens. Celui qui les abandonne est un ingrat.

Nombre de maladies peuvent affecter la langue engendrant ainsi le mutisme. Dieu nous a accordé une langue de par sa Rahimiyya. Il en est de même du cœur. Il peut se faire humble, réfléchir et méditer. Si nous les abandonnons, la prière ne nous sera d’aucuns recours. Comment profiter des autres dons [divins] sans user Ses premiers dons ?

En disant Iyyaka Nabodo avant Ihdinas Siratal Mustaqim, nous affirmons : « Nous n’avons pas abandonné et dissipé Tes premières faveurs et Tes dons. » LaRahmaniyya a pour but de nous rendre apte à profiter de la Rahimiyya. D’où la déclaration divine : « Suppliez-moi et je vous répondrai. » Ce ne sont guère des paroles en l’air : elles exigent à l’homme de s’élever. Supplier est une qualité innée en l’homme et celui qui ne désire pas que ses prières soient exaucées est un transgresseur. La prière offre une grande félicité. Les mots me manquent pour décrire ce plaisir et cette extase. Il faut le vivre pour le ressentir. Les premières conditions, avant de pouvoir prier, sont l’accomplissement de bonnes œuvres et le fait de renforcer ses croyances et sa foi. Celui qui ne corrige pas ses croyances et qui n’accomplit pas de bonnes œuvres pour ensuite prier tente, en fait, de mettre Dieu à l’épreuve. La prière « Guide-nous sur le droit chemin » a pour but de parachever nos œuvres : nous demandons ensuite à Dieu de nous mener sur la voie de ceux qui ont mérité Ses faveurs.

[Ensuite nous supplions] : « Protège-nous de la voie de ceux qui ont attiré Ta colère en raison de leurs mauvaises actions. Nous prions aussi : « Protège-nous de la voie des égarés [afin que] nous ne soyons pas privés de Ton soutien. »

Ainsi nous demandons à Dieu de ne pas nous placer parmi ceux qui se sont privés de Son soutien, de Sa Rahmaniyya et de Sa Rahimiyya.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « D’aucuns rejettent l’idée qu’il ne sert à rien de pleurer et de se lamenter auprès de Dieu. Ce sont là des idées mensongères. Ces gens-là n’ont pas foi dans le pouvoir et les attributs de Dieu. Ils n’auraient pas eu le courage d’entretenir pareilles idées, s’ils y avaient foi. Tout repenti sincère s’étant présenté à Dieu a toujours été récipiendaire des faveurs divines. Ceci a été admirablement décrit dans des vers en persan :

« À quoi sert l’amoureux qui ne regarde pas dans la direction de son bien-aimé. Toi qui ne ressens aucune douleur, sache que le médecin est présent. »

C’est-à-dire : engendre en toi cette peine, car Allah écoute certainement les prières. Dieu désire que vous vous tourniez vers Lui le cœur pur : la seule condition étant que vous devez suivre Ses injonctions et vous transformez entièrement afin d’être digne de vous rapprocher de Lui. En toute vérité, Dieu possède des pouvoirs merveilleux, des faveurs et des bénédictions sans fin. Or, ayez les yeux emplis d’amour pour les voir. Dieu exaucera les prières et accordera Son soutien à celui qui éprouve un amour sincère pour Lui. »

Comment doit agir l’homme afin de mériter le vrai amour de Dieu, amour grâce auquel Il exaucera ses prières et lui accordera Sa proximité ?

Le Messie Promis (a.s.) affirme à ce sujet : « L’amour pour Dieu et la sincérité à son égard sont les conditions à respecter. L’amour divin est tel qu’il anéantit la vie pécheresse de l’homme et fait de lui un homme pur et nouveau. Il voit ce qu’il ne voyait pas et entend ce qu’il n’entendait pas. Allah a accordé à l’homme les aptitudes nécessaires à profiter des faveurs qu’il lui a conférées. S’il lui avait accordé des aptitudes, mais pas des faveurs ce sera là un défaut. De même, de quelle utilité seraient les faveurs s’il ne lui avait pas accordé les facultés nécessaires pour en profiter ? Or, il n’en est pas ainsi. Il lui a accordé à la fois les facultés nécessaires ainsi que les faveurs. Il lui a fourni d’une part sa nourriture ainsi que des yeux, une langue, des dents, un estomac, un foie, des intestins qui sont consacrés à la digestion. Si rien n’entre dans l’estomac comment le sang alimentera-t-il le cœur ? D’où viendra le chyle (le suc intestinal) ? Comment le sang sera-t-il purifié ? De même la première faveur divine était l’envoi du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avec l’Islam, la religion parfaite, lui conférant ainsi le titre de Khataman-Nabiyyine. Il nous a accordé le Coran, le parfait et le meilleur des Écritures, qui ne sera suivi, jusqu’au dernier jour, d’aucun autre livre [divin]. Il n’y aura pas non plus de nouvelle charia. Ne pas user de ses facultés mentales et de son discernement, ne pas marcher dans la direction de Dieu, sera le comble de la paresse, de l’indolence et de l’ingratitude. Dans cette toute première sourate, Allah nous a indiqué une voie emplie de faveur. »

Voilà la méthode grâce à laquelle l’homme pourra tirer des avantages des faveurs du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : il nous incombe de suivre sa Sunnah. Il nous a accordé le Coran : il nous incombe de suivre ses préceptes.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Dans cette toute première sourate, Allah nous a indiqué une voie emplie de faveurs. Elle porte le titre deKhatam-ul-Kitab et deUmm-ul-Kitab. Il nous enseigne le but de la vie de l’homme ainsi que le moyen pour l’atteindre. Iyyaka Nabodo est l’exigence et le but réel de la nature humaine. En le plaçant avant Iyyaka Nasta-iin, il nous fait comprendre que l’homme doit ­ – dans la mesure de ses aptitudes, de sa persévérance et de sa compréhension – marcher sur la voie du plaisir divin. Il doit user de toutes les facultés octroyées par Allah pour ensuite l’implorer afin que le résultat soit positif. »

Comment connaître Dieu ? Le Messie Promis (a.s.) déclare à cet effet : « L’homme est une créature faible. Il ne pourra rien accomplir sans les faveurs divines. Sa personne, son épanouissement et son salut dépendent des faveurs divines. Imbécile est celui qui est fier de son intelligence, de ses richesses, car tout vient de Dieu. D’où les a-t-il obtenus ? Au moment de prier l’homme doit être pleinement conscient de ses faiblesses. Autant il sera conscient de son impuissance, autant il ressentira la nécessité du soutien divin, sentiment qui fera naître en lui une passion. »

D’aucuns affirment qu’ils ne peuvent faire naître en eux la passion pour la prière. Qu’ils méditent sur leurs faiblesses, leur dénuement, qu’ils s’évertuent à ressentir de l’amour pour Dieu et c’est là que naîtra cette passion.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Quand l’homme est accablé de malheurs, quand il ressent peine et souffrance, il crie du fond de son cœur, implorant le soutien des autres. De même, s’il analyse ses faiblesses et ses manquements, s’il constate la nécessité constante du soutien divin, son âme tombera sur le seuil de Dieu, le cœur enflammé et en plein désarroi. Et il implorera : « Mon Seigneur ! Mon Seigneur! »

Réfléchissez sur le Coran et vous constaterez que dans la toute première sourate Allah nous a enseignés cette prière : « Guide-nous sur le droit chemin, Le chemin de ceux à qui Tu as accordé Tes faveurs, pas celui de ceux qui se sont attiré le courroux, ni de ceux qui se sont égarés. »

La prière sera complète quand elle sera avantageuse et protégera de toute chose nuisible. La supplication « Guide-nous sur le droit chemin… » jusqu’à «… égarés » comporte les meilleurs avantages et protège l’homme de grands malheurs susceptibles de le détruire. »

Sachez que la supplication la plus importante ne concerne pas ce monde mais la spiritualité. L’on doit accorder prééminence à la protection de sa spiritualité. Quand l’homme agira de la sorte, la porte de la proximité divine s’ouvrira et les autres prières seront exaucées automatiquement.

La supplique essentielle est celle qui a trait au renforcement de Sa foi. C’est le moyen de se rapprocher de Dieu et de faire en sorte que ses prières soient exaucées.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « [Dieu déclare : « Je réponds à l’appel de celui qui me supplie. J’exauce le repentir de celui qui se repent. » Cette promesse divine s’accomplit quand le repentir est exprimé avec un cœur sincère. Si Dieu n’avait pas fait pareille promesse, l’acceptation du repentir aurait été impossible. Si le repentir est accompli avec un cœur sincère, cela signifie aussi que Dieu accomplira toutes Ses promesses. Et dès que l’homme fait la promesse d’éviter tous les péchés et de préférer la spiritualité à ce monde une lumière commence à briller. »

La Salat est le meilleur moyen pour se rapprocher de Dieu et pour que les prières soient exaucées. Le Messie Promis (a.s.) déclare à cet effet : « L’objectif premier de laSalat et son cœur sont la supplication. Supplier Dieu est en accord à la loi de la nature. Quand l’enfant pleure et est perturbé, sa mère, inquiète, lui offre son lait. Voilà la relation entre la divinité et l’adorant : une relation que tout le monde n’est pas à même de comprendre. Quand l’homme tombe devant le seuil de Dieu et qu’il présente son cas et ses demandes dans la plus grande humilité, la compassion divine s’anime et se manifeste en Sa faveur. Le lait de la grâce et de la compassion divine exige aussi des pleurs, il faudra aussi faire preuve d’humilité. D’où la raison de lui présenter des yeux emplis de larmes. »

Aux cours du Ramadan, la majorité des gens se rendent à la mosquée, par la grâce de Dieu. Et on tente d’accomplir la Salat en congrégation. Nous devons aussi accomplir des prières surérogatoires et accorder priorité à ces supplications qui nous feront préférer la foi à ce monde, des prières qui nous rapprocheront de Dieu. C’est là qu’Allah comblera nos besoins matériels en personne.

Je présente ici-bas une prière du Messie Promis (a.s.) que nous devons réciter en particulier durant ces jours afin que nous puissions nous rapprocher de Dieu.

« Ô Mon Maître des mondes ! Je ne puis Te remercier pour Tes faveurs ! Tu es très miséricordieux et gracieux. Tu m’as accordé d’innombrables faveurs. Pardonne-moi mes péchés afin que je ne connaisse point la destruction. Emplis mon cœur de Ton amour sincère, afin que je puisse acquérir la vie. Couvre mes manquements et permets-moi d’accomplir des œuvres qui vont Te plaire. De par Ta grâce j’implore Ta protection afin que Ta colère ne me frappe point. Aie pitié de moi. Et protège-moi des malheurs d’ici-bas et de l’Au-delà. Toute grâce et faveur viennent de ta part. » Amine.

Qu’Allah fasse que nous puissions comprendre la portée réelle des supplications. Que ce Ramadan fasse que nous soyons en permanence du nombre de ceux qui ont une foi ferme en Allah. Et que nous soyons de ceux qui écoutent ses ordres pour les traduire dans la pratique. Que nous accordions préséance au plaisir divin. Que nos œuvres soient consacrées sincèrement à la quête du plaisir divin et que plus qu’auparavant nous soyons ferme dans nos croyances. Qu’un amour sincère pour Dieu naisse en nos cœurs et qu’Allah nous protège des malheurs d’ici-bas et de l’Au-delà.

Après la prière de vendredi, je vais diriger deux prières funéraires. La première est celle de Raja Ahmad Ghalib Sahib qui était un ancien serviteur de la djama’at, poète et homme de lettres de grand renom, ainsi qu’un expert en pédagogie. Il a travaillé pour l’état et était aussi président du Text Book Board du Pendjab. Il est décédé le 4 juin 2016 à l’âge de 88 ans. Inna Lillahi Wa Inna Ilaihi Rajeoune.

Il était né dans la ville de Gujrat en 1928. Son père Raja Ali Muhammad Sahib était un compagnon du Messie Promis (as) et avait prêté le serment d’allégeance en 1905.

Son père a eu la chance de servir la Jama’at en tant que Nazir Mal et Nazir Ala. Malik Barkat Ali était le grand-père maternel de Raja Ghalib. Malik Abdul Rahman Khadim, qui avait reçu le titre de Khalid-e-Ahmadiyyat, était son oncle maternel.

Le défunt avait complété son BEPC à Lahore, a obtenu son diplôme du baccalauréat à Qadian et sa maîtrise en psychologie au Government College de Lahore où il est sorti premier. Il était reconnu et respecté dans les cercles intellectuels et littéraires en tant que poète et expert dans le domaine de l’éducation. Ses poèmes et ses textes étaient publiés dans le quotidien Al-Fazl ainsi que dans les journaux nationaux et internationaux.

Il a commencé sa carrière dans l’armée de l’air du Pakistan et a commencé à travailler dans le département de l’éducation en 1962 où il occupait des postes clé.

Il a rendu des services remarquables à la nation en tant que Secrétaire générale et directeur de l’Intermediate Secondary Education, président du Board of Intermediate de Sargodha, président du Text Book Board du Pendjab et conseiller à l’éducation de l’État du Pendjab.

Il a aussi longuement servi la djama’at. Il était secrétaire général de l’éducation de la djama’at au niveau de la province de Lahore et a également occupé d’autres postes.

Il était aussi le porte-parole de la communauté après 1974. Il a accordé plusieurs interviews, émis des communiqués de presse et a aussi fait des déclarations personnelles dans les journaux.

De 1992 à 1997, il était le directeur de la Fazl Umar Foundation. De 1974 à 1985, il occupait le poste de directeur de Waqf-e-Jadid : il était aussi le vice-président de laNasir Foundation. C’était un homme simple et plaisant. Il avait un lien très proche avec le Califat et honorait les responsables de la djama’at. Qu’Allah lui accorde Son pardonne et l’exalte. Il n’avait pas d’enfant hormis une fille adoptive. Qu’Allah lui accorde patience et persévérance.

La deuxième prière funéraire est celle de Malik Mohammad Ahmad qui était Waqf-e-Zindagi. Il est décédé le 6 mai 2016. Je devais diriger ces deux prières funéraires la dernière fois mais je n’ai pas pu le faire pour quelque raison. Inna Lillahi Wa Inna Ilaihi Rajeoune.

Il était le fils aîné de Sheikh Fazal Ahmad de Batala, un compagnon du Messie Promis (as). Il était fidèle envers les Califes et le système du Califat : il éprouvait une grande affection et une grande sincérité envers celui-ci et encourageait tous ses enfants à en faire de même.

Il était très fidèle envers la Nizam-e-djama’at, avait un caractère des plus nobles, amicaux et humbles. Il était bienveillant envers proches et était vertueux. Il a soutenu plusieurs familles tout au long de sa vie ainsi que l’éducation de certains enfants et ce jusqu’à son décès. Il faisait partie des 5 000 premiers contributeurs du Tehrik-e-Jadid. Il participait généreusement dans les fonds pour la construction des mosquées ainsi dans d’autre fonds. Il a même offert un terrain qu’il possédait à Rabwah à la djama’at.

Il a dédié sa vie le 20 octobre 1945. Au départ il était employé ailleurs. Il a servi au sein du département de la construction à Rabwah de 1949 à 1955. De 1955 à 1968 il a servi en tant que surintendant au sein du département de Tabshir. De l’année 1969 à 1982, il était suppléant du responsable de l’Amanat. De 1982 à 1986, il occupait le poste de Naib Wakil-ul-Mal. Il a pris sa retraite en 1985 et a été réemployé pour servir la djama’at en juin 1989. De 1986 à 1989, il était le Naib Wakil Tamil-o-Tanfid. Il a servi la djama’at pendant environs 47 ans et est ensuite parti en Allemagne chez ses enfants.

Il était très régulier dans ses actes adorations, récitait le Saint Coran et lisait les ouvrages du Messie Promis (as) à propos desquels il avait une grande connaissance. Il était Mousi par la grâce d’Allah. Il a deux fils et quatre filles. Laiq Tahir, missionnaire au Royaume-Uni est son frère cadet. Son fils cadet Mahmood travaille au sein de l’Al-Fazl International. Qu’Allah lui accorde le pardon et Sa miséricorde. Qu’Allah fasse que ses enfants et ses descendants soient fidèles envers le djama’at et le Califat.

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