Le système financier mondial en suspens

Cela fait du bien de penser que nous avons finalement réussi à traverser la pandémie et à arriver à la phase post-Covid-19, bien que les scientifiques continuent de clamer haut et fort que nous n’en sommes pas encore là.

Quoi qu’il en soit, la majeure partie de l’Europe a dû, comme le dirait Boris Johnson, « allumer les moteurs » de son économie; les grandes rues bourdonnent, les cheminées des usines gonflent et dans les bureaux, les claviers cliquent et claquent à nouveau.

Bien que les routes et les centres-villes semblent s’être complètement réveillés après le sommeil de quatre mois dû au Covid-19, l’économie mondiale est toujours en train de paresser et ne semble pas prête à reprendre vie.

Les experts disent que l’économie mondiale n’a jamais été aussi durement touchée ces derniers temps et qu’il ne faudra rien de moins qu’un miracle pour qu’elle se remette sur pied.

Ainsi, l’économie, comme vous lisez ces lignes, est en suspens. Dans cet état mondial alarmant et désespérant, nous avons pu voir des centaines de milliers de citoyens affluer dans les pubs et se répandre ensuite sur les trottoirs et même les routes pour profiter de l’alcool dont ils avaient été privés lors du confinement.

Le « Center for Economics and Business Research » (Centre de recherche en économie et commerce) – un groupe de réflexion basé en Angleterre – a estimé que jusqu’à 210 millions de livres sterling ont été dépensés uniquement au Royaume-Uni pour la consommation d’alcool le premier jour où l’ouverture des pubs a été autorisée après le confinement. Ce montant est bien plus que ce que les pays défavorisés doivent dépensé notamment pour l’éducation et la santé sur toute une année.

Laissons de côté les pays en développement pour l’instant car ils semblent être de moindre importance pour de nombreuses puissances occidentales. Restons-en à leurs propres crises économiques ensuivies par la crise du coronavirus.

Les États-Unis et le Royaume-Uni auraient été confrontés à une terrible crise économique pour la première fois depuis plusieurs centaines d’années. Les économistes suggèrent qu’il pourrait falloir de nombreuses années pour qu’ils se rétablissent, mais cela aussi est conditionnel à la stabilité économique, politique et sociale des affaires mondiales – quelque chose qui n’est devenu qu’un conte de fées ces derniers temps.

C’est dans cette grave catastrophe économique que les habitants de ces pays décident de dépenser des millions pour alimenter une habitude (ou une dépendance) qui n’a jamais apporté de bien à un individu, une communauté ou une nation.

L’ironie est que la plupart de ces personnes qui se sont retrouvées dans les pubs lors de ce qu’on appelle le « Super Saturday » (Super Samedi) – des millions à travers l’Europe – sont celles qui se sont plaintes de licenciements, de pertes d’emplois et de congé forcé pendant le confinement.

Maintenant qu’il a été levé et qu’il est temps que nous retournions tous au travail, des millions de livres et d’euros sont jetés dans les égouts (presque au sens littéral).

Le président national de la Fédération de police d’Angleterre et du Pays de Galles, John Apter, a tweeté tôt dans la matinée du dimanche et a expliqué ce que les forces de police avaient traversé la veille :

« Terminé mon service tardif avec @HantsPolice Southampton City. Un service chargé, nous avons fait face à des comportements antisociaux, des hommes nus, de la possession de drogues de classe A, des ivrognes heureux, des ivrognes en colère, des combats, des ivrognes plus en colère et ai été qualifié de porc fasciste par quelqu’un que nous essayions d’aider !  »

Il est triste qu’ainsi soit l’état d’une nation qui vient à peine de se remettre du choc de se retrouver face à face avec la mort dans une pandémie. Tandis que les gouvernements sont profondément préoccupés par les dommages économiques et les moyens de s’en remettre, le public semble indifférent et est occupé à dépenser pour des habitudes et des dépendances qui ne mèneront la nation à nulle part.

Les pays défavorisés regardent ces scènes à la télévision (s’ils en ont une) ou voient des photos de ces radieux débits de boissons remplis de joyeux drilles amateurs de boissons dans les journaux (s’ils peuvent se permettre d’en acheter un) et vont se coucher (s’ils ont de quoi) en se demandant comment ils achèteront le petit-déjeuner de leur famille au matin; s’ils échappent au coronavirus.

Telle est la dure et sombre réalité du monde dans lequel nous vivons. Est ainsi exposée l’injustice des superpuissances aux yeux du monde. Est ainsi levé le voile de la civilisation et ainsi devient visible le visage effrayant du soi-disant monde civilisé. C’est ainsi que le besoin et la pertinence de la religion pour l’humanité se font fortement ressentir.

 

Source : alhakam.org

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